Tsuboi K, Ishida Y, Wakabayashi T et al. Presumed glial sprouts as a predictor of preretinal neovascularization in retinal vein occlusion. JAMA Ophthalmol, 2022;140:284-285.
La prise en charge des pathologies vasculaires rétiniennes vise en particulier à détecter les patients qui risquent de développer une néovascularisation. Les phénomènes de néovascularisation prérétinienne (NVR) compliquent de nombreuses pathologies vasculaires et peuvent provoquer des hémorragies du vitré et/ou des décollements de rétine tractionnels. Dans les pays occidentaux, la rétinopathie diabétique périphérique et les occlusions veineuses sont les principales sources de ces néovascularisations rétiniennes.
Les hémorragies rétiniennes profondes et les nodules cotonneux sont des biomarqueurs connus de longue date, permettant de repérer les patients à risque lors de l’examen du fond d’œil ou sur les clichés couleur. L’OCT-angiographie (OCT-A) est d’une utilisation plus récente et il semble que cet examen permette d’identifier de nouveaux éléments prédictifs, peut-être plus précoces, du développement de NVR.
Une équipe japonaise décrivait l’année dernière un cas d’occlusion de branche veineuse rétinienne compliquée après plusieurs mois d’une NVR. Sur un champ de 3 mm2 en OCT en face et en OCT-A (Avanti ; Optovue), les auteurs ont documenté le processus séquentiel de développement d’une NVR (fig. 1). Ces auteurs montrent la formation de probables pousses gliales à l’emplacement de la future zone de néovascularisation 6 mois avant l’apparition des néovaisseaux.
Les cellules gliales, y compris les cellules de Müller, les astrocytes et les microglies, sont activées en réponse à l’ischémie rétinienne et peuvent exprimer du vascular endothelial growth factor (VEGF) [1] (fig. 2). La néovascularisation rétinienne se développe ensuite en réponse au VEGF [2]. À l’inverse, l’inhibition du VEGF dérivé des cellules gliales supprime la néovascularisation rétinienne dans les études animales [3]. Dans cette étude basée sur un cas, les auteurs n’ont pas pu déterminer le type de cellule gliale en cause.
Ce type d’étude reste particulièrement difficile, parce qu’on ne dispose pas toujours d’images réalisées dans le champ où les néovaisseaux se sont développés. La précocité du biomarqueur constitué par ces pousses de cellules gliales pourrait en faire un paramètre utile en clinique, en particulier avec l’aide d’une analyse automatisée des images d’OCT-A. Les mêmes auteurs ont récemment montré l’intérêt de l’OCT-A pour le diagnostic précoce des néovascularisations rétiniennes [5].
Bibliographie
- Dorey[...]
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