Vascularisation choroïdienne chez le diabétique

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Choi SU, Kim YJ, Lee JY et al. Qualitative and quantitative evaluation of diabetic choroidopathy using ultra-widefield indocyanine green angiography. Sci Rep, 2023;13:2577.

Les progrès récents de l’imagerie à ultra-grand champ (UWF) ont apporté un regain d’intérêt pour les angio­graphies avec colorant, facilitant le diagnostic, mais permettant aussi de modifier la conception de plusieurs pathologies rétiniennes et choroïdiennes.

La choroïdopathie diabétique est habituellement caractérisée par des zones de perte de la choriocapillaire, un rétrécissement du calibre, et une tortuosité des gros vaisseaux et des vaisseaux intermédiaires choroïdiens [1]. Il semble que la perte des péricytes choroïdiens liée au diabète modifie la structure et la fonction de la choriocapillaire [2]. Des études en OCT-angiographie (OCT-A) ont par exemple montré que, chez les diabétiques, ces altérations de la choriocapillaire étaient associées à une perte de photorécepteurs [3].

Les études de la choroïdopathie diabétique basées sur l’OCT ont surtout été focalisées sur l’épaisseur choroïdienne rétrofovéale. Elles ont eu des résultats contradictoires, montrant tantôt un épaississement, tantôt un amincissement [4, 5], peut-être parce qu’elles n’avaient pas pris en compte l’historique des traitements (photocoagulation panrétinienne, anti-vascular endothelial growth factor [VEGF]), qui peuvent influencer l’épaisseur choroïdienne.

L’angiographie au vert d’indocyanine (ICGA) permet de visualiser la choroïde à travers la rétine et l’épithélium pigmentaire [6]. Dès les années 1990, des études en ICGA ont montré des altérations de la choroïde au pôle postérieur des patients diabétiques. Certains auteurs ont en particulier décrit la juxtaposition de tâches hypo- et hyperfluorescentes, avec un aspect “poivre et sel” [7].

Les auteurs de cette étude coréenne ont analysé la choroïdopathie diabétique en angiographie à la fluorescéine (FA) et au vert d’indocyanine en ultra-grand champ. Ils ont évalué la densité vasculaire choroïdienne (DVC) et la dimension fractale (DFC) en comparant des patients diabétiques (n = 63) et des témoins (n = 22) avec le logiciel imageJ. Ces paramètres ont été comparés en fonction du stade de la rétinopathie diabétique et de la présence ou non d’un œdème maculaire diabétique (OMD).

L’âge moyen des patients diabétiques était de 59 ± 16 ans et l’hémoglobine glyquée (HbA1c) moyenne était de 7,72 ± 1,28 %. En ICGA, les éléments les plus fréquents étaient une hyperperméabilité choroïdienne (57,5 %) et des taches hypofluorescentes (48,1 %). En cas de rétinopathie diabétique avancée, on observait plus fréquemment un aspect poivre et sel (19,8 %), une inversion de flux (3,8 %),[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.