Ces dernières décennies, l’imagerie de la rétine a bénéficié d’importants progrès technologiques à la fois sur le plan de la précision avec, pour certains appareils, une résolution quasi histologique, mais également en termes de champ de vision. Utilisée depuis une quinzaine d’années, l’imagerie ultra-grand champ permet une visualisation d’environ 80 % de la rétine en un seul cliché, ce qui constitue une avancée incontestable dans la prise en charge diagnostique mais aussi dans la compréhension de la physiopathologie de certaines maladies rétiniennes.

Imagerie ultra-grand champ Optos

Les systèmes d’imagerie de la rétine traditionnels permettaient une visualisation de la rétine avec un champ de 30° à 60°. Le rétinographe ultra-grand champ Optomap (Optos, PLC, Dunfermline, Écosse) permet l’obtention d’une image pseudo-couleur de la rétine avec un champ de 200° en une seule acquisition. Il a récemment été combiné à un système d’imagerie multimodale comprenant une autofluorescence, une angiographie à la fluorescéine et au vert d’indocyanine ainsi qu’un OCT swept-source.

Le mode “pseudo-couleur” de l’Optos est obtenu grâce à l’utilisation de deux sources laser de longueurs d’onde différentes : 532 nm (laser vert) et 635 nm (laser rouge). L’autofluorescence est obtenue par une excitation d’un faisceau laser de longueur d’onde de 532 nm, supérieure à l’autofluorescence du système Heidelberg (488 nm), raison pour laquelle les images obtenues avec les deux appareils sont légèrement différentes. Le système Optos permet d’obtenir des clichés en autofluorescence de meilleure qualité en cas de cataracte et le faisceau laser est moins absorbé par le pigment xanthophylle maculaire. Pour l’angiographie à la fluorescéine[...]

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