Liu TYA, Wang J, Csaky KG. Correlation between hyperreflective foci and visual function testing in eyes with intermediate age-related macular degeneration. Int J Retina Vitreous, 2023;9:24.
L’évaluation du pronostic visuel ou du pronostic évolutif des lésions de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) a longtemps reposé sur l’examen en biomicroscopie ou sur l’examen de photographies du fond d’œil [1]. Les premières générations d’OCT avaient déjà permis de retrouver les lésions observées en biomicroscopie et d’apporter une notion quantitative qui manquait à l’examen du fond d’œil. Dans un second temps, l’amélioration des systèmes a aussi permis d’identifier des lésions non accessibles à l’examen clinique mais constituant des marqueurs évolutifs précoces de la maladie. Le groupe d’experts en imagerie CAM (Classification of Atrophy Meeting) a pu identifier des marqueurs évolutifs de la DMLA basés sur les images d’OCT, en particulier le volume des drusen, la quantification des pseudodrusen réticulés et les foci hyperréflectifs intrarétiniens (HRF) [2].
L’étude rétrospective publiée ce mois par cette équipe de Baltimore (John Hopkins University) et de Dallas visait à étudier la relation entre les foyers hyperréflectifs intrarétiniens et la fonction visuelle aux stades précoces de la DMLA. Elle comportait 22 yeux avec une DMLA intermédiaire (stade AREDS 3 : drusen séreux de plus de 125 µm et/ou altérations pigmentaires liées à la DMLA) répartis en deux groupes selon la présence ou non de foci hyperréflectifs en OCT-B (fig. 1). L’acuité visuelle était mesurée en vision photopique et en vision mésopique. Les patients avaient une mesure de la sensibilité aux contrastes (conditions photopique et mésopique) et une micropérimétrie maculaire (MAIA). Les auteurs ont utilisé l’éditeur d’image “ImageJ” pour définir les foci hyperréflectifs avec une taille supérieure à 3 pixels et classer chaque focus hyperréflectif en fonction de sa séparation ou non de l’épithélium pigmentaire et de la présence ou non d’un effet d’ombre.
Par rapport au groupe sans foci, les patients du groupe HRF avaient une détérioration statistiquement significative de l’acuité visuelle (en photopique comme en mésopique), de la sensibilité aux contrastes et de la micropérimétrie maculaire, ce qui témoigne d’une altération des cônes. Dans ce groupe, le nombre de foci hyperréflectifs n’a pas été corrélé avec la dégradation fonctionnelle mais le pourcentage de foci séparés de l’épithélium pigmentaire et le nombre de foci associés à un effet d’ombre ont été statistiquement associés à un déficit des performances visuelles en ambiance mésopique. Les auteurs concluent à l’association entre la présence[...]
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