Éditorial – Dossier : Neuropathies optiques non glaucomateuses de l’adulte

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Lorsque la présentation clinique est typique, le diagnostic de neuropathie optique non glaucomateuse peut être suspecté et souvent affirmé dès l’examen clinique, qu’elle soit inflammatoire, ischémique, héréditaire ou compressive. Les explorations complémentaires permettent d’en confirmer le mécanisme et de préciser son étiologie.

Les données cliniques qui permettent d’approcher le diagnostic n’ont pas varié au cours des années : le terrain (âge, antécédents, traitements en cours), les facteurs déclenchants et les symptômes accompagnant le trouble visuel (douleur éventuelle et cinétique du trouble visuel) ainsi que les données de l’examen oculaire permettent de programmer le bilan étiologique. Les points cliniques importants de chacune de ces neuropathies sont rapportés dans chaque chapitre dédié de ce dossier.

Les nouveautés portent sur les explorations diagnostiques :
– l’imagerie oculaire par OCT avec une meilleure définition et une reproductibilité des machines ;
– l’arrivée de protocoles centrés sur la papille qui ont permis de mettre en évidence de nouvelles entités comme les PHOMS (formations ovoïdes hyperréflectives péripapillaires) ;
– les mesures des fibres ganglionnaires péripapillaires et du complexe ganglionnaire maculaire qui contribuent à un meilleur suivi ;
– les innovations concernent aussi l’imagerie cérébrale et des voies visuelles par IRM.

Les progrès de l’immunologie avec la découverte des anticorps spécifiques anti-Aquaporine 4 et anti-MOG ont permis l’individualisation de nouvelles étiologies de névrites optiques réclamant une prise en charge et un traitement plus agressifs.

>>> Le Dr Federico Maestri présente les atypies cliniques qui doivent faire suspecter ces pathologies démyélinisantes sévères du système nerveux central (SNC) et leur prise en charge.

>>> La neuropathie optique ischémique est la plus fréquente des neuropathies optiques non glaucomateuses après 50 ans. L’artérite à cellules géantes doit toujours être recherchée, éliminée ou confirmée immédiatement. Le Dr Rim Maalej présente ici les dernières recommandations diagnostiques de la Société Européenne de Rhumatologie qui réserve la réalisation d’une biopsie d’artère temporale aux diagnostics incertains. Elle rapporte l’intérêt de réaliser précocement des séquences d’IRM sur les parois des vaisseaux crâniens afin de faire le diagnostic de maladie de Horton en cas de doute. Si le traitement de la forme non artéritique reste aujourd’hui limité à l’équilibration des facteurs de risque vasculaire, celui de la maladie de Horton par corticothérapie est codifié et urgent.

>>> Les[...]

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À propos de l’auteur

Service des Urgences et de Neuro-ophtalmologie, Hôpital Fondation A. de Rothschild, PARIS.