PDT en demi-dose et CRSC : pas de risque de brûlure maculaire dans les études SPECTRA et PLACE

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Feenstra HMA, Diederen RMH, Lamme MJCM et al. Increasing evidence for the safety of fovea-involving half-dose photodynamic therapy for chronic central serous chorioretinopathy. Retina, 2023;43:379-388.

Deux essais avec tirage au sort et groupe témoin ont récemment démontré l’efficacité de la thérapie photodynamique (PDT) en demi-dose pour résoudre le décollement séreux rétinien (DSR) et améliorer les performances visuelles des patients présentant une choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC) chronique. D’une part, l’étude PLACE a montré la supériorité de la PDT à demi-dose par rapport au traitement laser micropulse infraclinique [1], d’autre part l’étude SPECTRA a montré que l’efficacité de la PDT à demi-dose était nettement supérieure au traitement oral par éplérénone [2].

La PDT “standard” consiste en une injection intraveineuse de 6 mg/m2 de vertéporfine suivie d’une irradiation au laser infrarouge (690 nm) avec une fluence de 50 J/cm2 du spot de traitement. La PDT est actuellement utilisée principalement pour traiter les CRSC chroniques, les vasculopathies polypoïdales choroïdiennes et les hémangiomes choroïdiens. Elle est aussi utilisée occasionnellement en association avec un traitement anti-VEGF pour traiter les néovaisseaux maculaires de la DMLA résistants à une monothérapie anti-VEGF.

La PDT a été introduite pour le traitement des CRSC chroniques au début des années 2000 et validée dans des essais cliniques ultérieurs [3]. Des protocoles de PDT à dose ou fluence réduites ont été développés au milieu des années 2000 pour diminuer le risque d’effets indésirables, notamment l’ischémie choroïdienne avec perte de vision transitoire, l’atrophie de l’épithélium pigmentaire (EP) et la néovascularisation maculaire [4]. Les protocoles de demi-fluence (25 J/cm2) ou de demi-dose (3 mg/m2) ont été utilisés et parfois combinés dans des protocoles de demi-fluence et de demi-dose.

Les auteurs de cet article publié en mars dans Retina ont repris les données des études PLACE et SPECTRA pour évaluer la sécurité de la PDT demi-dose en recherchant des signes de développement d’une atrophie de l’EP maculaire après traitement. Les données de 57 patients avec une CRSC chronique traités par PDT demi-fluence comportant un spot maculaire ont été analysées. Des coupes OCT et les clichés en autofluorescence lors de la visite initiale et lors des examens successifs après traitement ont été réalisés.

Les auteurs montrent que la membrane limitante externe rétrofovéale était considérée comme continue chez 21 des 57 patients (36,8 %) au départ, et la zone ellipsoïde sous-fovéale était considérée comme continue chez 5 des 57 patients (8,8 %) lors de l’examen initial, ce qui s’est amélioré pour atteindre 50 des 51 (98,0 %) et[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.