Accord d’un agrément FDA en février 2023 pour Syfovre (pegcetacoplan), un inhibiteur du complément pour le traitement de l’atrophie géographique. https://www.reuters.com/business/healthcare-pharmaceuticals/apellis-pharmas-eye-disorder-drug-gets-fda-approval-2023-02-17/ (accédé en mars 2023)
La Food and Drug Administration (FDA) vient d’accorder un agrément pour le pegcetacoplan, un inhibiteur du complément commercialisé par Apellis Pharmaceuticals [1]. L’assertion selon laquelle il n’existe pas de traitement actuellement disponible pour l’atrophie géographique est donc devenue caduque au début de l’année 2023 (fig. 1) !
Parmi les multiples pistes de traitement de l’atrophie géographique, l’inhibition du complément s’est révélée prometteuse, en particulier en 2017 lors de la publication des résultats de l’étude Mahalo concernant le lampalizumab, un inhibiteur du facteur D du complément [3]. La molécule avait soulevé une certaine agitation médiatique et surtout beaucoup d’espoirs chez les patients concernés… jusqu’à l’arrêt des études Chroma et Spectri en 2019 faute de résultat favorable [4]. L’investigation de cette piste du complément s’est cependant poursuivie et deux essais cliniques randomisés ciblant le C3 (pegcetacoplan) [5] ou le C5 (avacincaptad pegol) [6] ont montré que ces voies d’inhibition du complément étaient associées à une réduction de la croissance des plages d’atrophie. L’agrément FDA du pegcetacoplan fait logiquement suite à ces résultats.
L’inhibition du complément à des fins thérapeutiques s’est révélée difficile à démontrer, probablement parce qu’il s’agit d’un système comportant une trentaine de protéines plasmatiques ou associées aux membranes cellulaires [2]. Par comparaison, l’utilisation des anti-VEGF a pu constituer un succès thérapeutique rapide pour les complications néovasculaires de la maladie parce que ces molécules ont une cible unique.
Peu après cet agrément FDA, les cours de l’action d’Apellis ont grimpé de 20 % et la compagnie a annoncé à Reuters un prix de l’ordre de 2 000 $ par flacon [1]. Les inhibiteurs du complément nécessitent généralement une injection intravitréenne mensuelle.
Au milieu des années 2000, les anti-VEGF se sont rapidement imposés malgré un prix qui semblait prohibitif à l’époque parce qu’ils permettaient d’améliorer l’acuité visuelle moyenne des patients puis de maintenir le gain d’acuité visuelle. Pour l’atrophie géographique, l’enjeu est actuellement différent. L’avènement des inhibiteurs du complément, leur utilisation préférentielle au début de la maladie vont certainement[...]
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