Le défi du SMILE hypermétropique
Ce profil de traitement n’a jusqu’à présent été travaillé que sur la plateforme pionnière de Zeiss en visant la découpe et le retrait d’un lenticule cornéen négatif. Son principe demeure virtuellement celui du SMILE myopique et comprend les même trois étapes : découpe d’un lenticule intrastromal (ici avec le laser femtoseconde VisuMax) dont l’épaisseur dépend de l’importance du défaut à corriger, dissection de son plan antérieur puis postérieur et extraction par une incision de 3 à 3,2 mm.
Ce qui l’en différencie est la géométrie de ce lenticule, qui est dessiné pour faire bomber la cornée centrale et non pour aplatir la cornée du myope. En conséquence, davantage de tissu sera retiré en périphérie et le moins possible au centre. À défaut de pouvoir réaliser le retrait d’un “donut”, la plus fine épaisseur maintenue en cornée centrale est de 25 microns. Ajoutons que le diamètre total de traitement est plus large que celui de la lentille découpée pour l’aplanissement d’un œil myopique (fig. 1).
Les difficultés chirurgicales sont facilement imaginables et rappellent celles auxquelles se heurte le Lasik hypermétropique, à savoir : un docking faisant appel à l’anneau le plus large à positionner sur un petit œil qu’est l’œil d’hypermétrope pour une durée de laser plus longue. Le risque de lâchage de succion [7] et de survenue d’un chémosis est de ce fait plus important. Aussi est-il recommandé d’ajouter une paracentèse en cas de masquage de la porte d’entrée par un bourrelet de conjonctive. L’incision principale est de même taille que dans la chirurgie de la myopie mais la marge de dissection, de seulement 1 mm compte tenu du lenticule de plus grande taille, rend l’identification des plans de dissection beaucoup plus délicate. Le dessin de la découpe impose une grande prudence dans la délamination stromale, qui doit se faire dans un mouvement circulaire libérant la périphérie et se terminant par un détachement précautionneux du centre. Une nouvelle courbe d’apprentissage est donc requise et l’aide d’une pince de maintien du globe oculaire peut être utile.
Une étude multicentrique internationale
Une étude multicentrique a été initiée en 2020, intégrant 8 centres (Allemagne,[...]
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