Le traitement des hématomes maculaires : ce que nous apprend la dernière étude nationale française

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L’hémorragie maculaire (HM) est une complication cécitante aiguë et rare caractérisée par une accumulation de sang sous la rétine provenant de la circulation choroïdienne ou rétinienne. La principale cause de HM est la dégénérescence maculaire liée à l’âge exsudative (DMLAe) [1]. L’incidence de l’HM a été récemment estimée à 0,46 % dans une analyse de données de “vraie vie” du registre Fight Retinal Blindness ! sur une une durée de 10 ans et portant sur 7 642 yeux (6 425 patients) traités par injection intravitréenne d’anti-vascular endothelial growth factor (anti-VEGF) pour une DMLA exsudative [2].

Habituellement, les patients développant une HM présentent une perte visuelle soudaine avec une acuité visuelle moyenne inférieure à 1/10 ou 20/200 [2-4]. L’HM peut survenir comme la première manifestation de la DMLAe et ainsi une bonne vision dans l’œil adelphe peut entraîner un retard de prise en charge diagnostique [5], même si le retard de traitement semble être un facteur pronostique clé pour le traitement de l’HM [6, 7]. Le pronostic visuel sombre de cette complication est le résultat à la fois de la conséquence histologique du saignement sur les photorécepteurs et de la dégénérescence maculaire préexistante aggravée par une interruption fréquente du traitement de la DMLA secondaire à l’HM.

Choix de la stratégie thérapeutique

Les stratégies de traitement de l’HM visent à éliminer le sang sous-rétinien de la macula et à prévenir d’autres saignements en traitant la DMLAe. Les caractéristiques de l’HM sont importantes à prendre en considération pour la prise en charge. Il est notamment crucial de distinguer la composante sous-rétinienne et sous-épithélium pigmentaire de la rétine (EPR) de l’HM. Ainsi, même si les options thérapeutiques dans l’HM restent un sujet de débat, il est clairement établi que la stratégie de déplacement du sang n’est pas indiquée si la composante de l’HM est exclusivement sous-EPR et ne justifie donc qu’une monothérapie par IVT anti-VEGF. Cette distinction explique pourquoi l’imagerie multimodale est cruciale pour optimiser la prise en charge de l’HM.

Un déplacement du sang peut être envisagé lorsqu’une[...]

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À propos des auteurs

Service d’Ophtalmologie, CHU DIJON, Save Sight Institute, The University of Sydney, Australie.

Service d’Ophtalmologie, CHU de DIJON.