L’indentation sclérale (IS) est une technique chirurgicale utilisée pour le traitement du décollement de rétine rhegmatogène (DRR) depuis plus de 70 ans mais il est indubitable que, si elle a rendu d’immenses services, elle a été la victime collatérale de l’arrivée puis des améliorations techniques progressives de la vitrectomie à la pars plana (VPP).

En termes de nouveauté, depuis la conception par Ernst Custodis d’un explant en 1949 et des systèmes de visualisation de Schepens, le geste chirurgical a peu évolué. Mais si la technique peut souffrir de cet image d’ancienneté, on notera qu’elle a toujours eu une efficacité satisfaisante ayant peu à envier aux séries modernes : en effet, la première série avec l’utilisation d’un explant sera publiée par Custodis qui rapporte un taux de succès de 83,3 % sur 515 patients consécutifs [1].

Par ailleurs, en évitant de pénétrer dans le globe oculaire, elle présente des avantages non négligeables par rapport à la VPP : elle est avantageuse chez les patients jeunes [2], elle limite les risques de cataracte secondaire [3, 4], elle peut occasionner des modifications réfractives [5] mais bien moindres que celles qu’implique l’utilisation de substituts vitréens comme le silicone ou le gaz à court terme [6-8]. Néanmoins, on constate une certaine aversion à recourir à cette technique liée à d’autres causes que son efficacité : la courbe d’apprentissage perçue comme plus abrupte, tant du point de vue de la technique chirurgicale que de la visualisation, mais surtout la contrainte en temps et en effort bien supérieure pour le chirurgien si l’on compare à la vitrectomie.

Rappels sur les principes de la chirurgie ab externo

Le principe de tout traitement du décollement de la rétine repose sur[...]

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