Imagerie de la couche des fibres de Henle

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Ramtohul P, Cabral D, Sadda S et al. The OCT angular sign of Henle fiber layer (HFL) hyperreflectivity (ASHH) and the pathoanatomy of the HFL in macular disease. Prog Retin Eye Res, 2022:101135.

Les articles de revue n’appellent souvent pas la rédaction d’une brève mais l’article sur l’imagerie de la couche des fibres de Henle (HFL) publié dans le dernier numéro de Progress in retinal and eye research a le double mérite de réunir des auteurs prolixes provenant d’équipes différentes et surtout de constituer une revue originale sur un sujet d’imagerie qui n’est pas très connu. L’imagerie de la couche des fibres de Henle présente un intérêt pour notre compréhension de l’anatomie de la rétine et des images d’OCT plutôt que pour la pratique mais l’article montre l’intérêt d’un nouveau biomarqueur proposé par les auteurs.

La couche des fibres de Henle est constituée de faisceaux d’axones de photorécepteurs non myélinisés entremêlés de processus de cellules de Müller externes. Les axones des photo­récepteurs s’étendent à partir des corps cellulaires situés dans la couche nucléaire externe et se projettent radialement vers la couche plexiforme externe, dont le tiers interne comprend les complexes de jonction synaptique et les deux tiers externes forment la HFL (fig. 2).

Le trajet oblique des faisceaux d’axones dans la couche de Henle explique l’originalité de ses propriétés structurelles et de réflectance. L’orientation radiale de cette couche est mise en évidence dans de nombreuses pathologies (exsudats en étoile, hémorragies dans la HFL, neurorétinopathie maculaire aiguë…). Les progrès des techniques d’imagerie multimodales, en particulier l’OCT en coupe transversale et en face, ont permis de mieux comprendre la sémiologie impliquant la HFL [1, 2].

Les auteurs font ici une synthèse des connaissances actuelles sur l’embryologie, l’anatomie et la physiologie de la HFL. Ils montrent comment les différentes modalités d’imagerie permettent la visualisation in vivo de la HFL dans une rétine saine ou pathologique.

En outre, ils proposent de définir un biomarqueur OCT, le “signe angulaire d’hyperréflectivité de la couche de Henle” (ASHH), traduisant la perturbation aiguë des photorécepteurs impliquant la HFL (fig. 3).

Signalons pour finir que cet article est en libre accès sur le site d’Elsevier auquel on peut accéder par PubMed.

Bibliographie

  1. Lujan BJ, Roorda A, Knighton RW et al. Revealing Henle’s fiber layer using spectral domain optical coherence tomography. Invest Ophthalmol Vis Sci, 2011;52:1486-1492.
  2. Mrejen S, Gallego-Pinazo R, Freund KB et al. Recognition of Henle’s fiber layer[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.