Si l’on considère que les stratégies s’adressant à l’ARN sont une thérapie génique (TG) à part entière, une très grande partie de la population mondiale y a été exposée via la vaccination par vaccin à ARN durant la pandémie de Covid-19.
Avant de détailler quelles sont les personnes susceptibles d’en tirer profit pour des affections ophtalmologiques, revenons sur quelques notions générales à propos de la thérapie génique :
- La thérapie génique consiste à transférer ou modifier du matériel génétique dans des cellules d’un individu porteur d’une maladie génétique ou non génétique.
- Le concept de thérapie génique date de 1947, il a été élaboré par le généticien Clyde Keeler mais a réellement été démontré par le prix Nobel Joshua Lederberg en 1963.
- Il a fallu attendre 1990 pour qu’un premier essai clinique humain non ophtalmologique voie le jour ; les premiers essais cliniques en ophtalmologie ont démarré en 2006.
- Deux approches peuvent être envisagées, ayant pour cible soit l’ADN (thérapie de supplémentation, édition génétique par endonucléase CRISPR/Cas9, thérapie pharmacologique, optogénétique), soit l’ARN (édition génétique par oligonucléotide antisens).
- Les stratégies à ADN sont efficaces pendant plusieurs années, à la différence des stratégies à ARN dont l’efficacité est transitoire, nécessitant d’être répétées tous les 3 à 6 mois (ce que nous avons pu constater pour les vaccins à ARN contre la Covid-19).
- Les modes de délivrance sont soit :
– des vecteurs viraux, avec en particulier les virus AAV (adeno-associated-viruses) qui vont permettre de transduire le gène d’intérêt dans le tissu cible ;
– des vecteurs non viraux (nanoparticules, cellules souches mésenchymateuses) ;
– des moyens physiques (électroporation, iontophorése, sonoporation, lasers, magnétofection, hydroporation, micro-injection). - Les modes d’administration pour une application ophtalmologique du segment postérieur se font par injection intravitréenne, injection sous-rétinienne et voie supra-choroïdienne.
- Les différentes stratégies de thérapie génique sont :
– la TG de supplémentation visant à apporter un gène déficient ;
– la TG d’inactivation visant à réprimer l’expression d’un gène à l’origine de la sécrétion d’une protéine toxique ;
– l’édition génétique consistant à couper des séquences d’ADN ou[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire