De très nombreuses études se sont attachées à quantifier l’observance des patients glaucomateux. Les méthodes utilisées sont multiples – souvent subjectives, basées sur des interviews ou questionnaires, et parfois objectives, avec des capteurs intégrés dans des flacons ou par l’étude des registres des organismes remboursant les traitements – mais avec des résultats assez similaires et montrant unanimement une observance souvent médiocre des patients glaucomateux aux traitements médicaux : 30 à 50 % des patients présentent une mauvaise observance ou une non-observance aux collyres anti-glaucomateux.

La compréhension des différents facteurs pouvant motiver un patient à prendre son traitement correctement et l’identification des patients à risque de mauvaise observance permettent d’optimiser grandement l’effet du traitement médical du glaucome. Certains de ces facteurs influençant l’observance sont liés aux caractéristiques des traitements et peuvent nous permettre d’optimiser celle-ci : la présence de conservateurs et la tolérance au traitement, le schéma thérapeutique avec le nombre d’instillations quotidiennes nécessaires et la complexité du schéma thérapeutique, et enfin l’existence de molécules présentant un effet rémanent en cas de défauts ponctuels d’observance.

Quels sont les facteurs de mauvaise observance liés aux patients ?

Certains profils de patients présentent un risque plus élevé de médiocre observance thérapeutique (tableau I) [1, 2]. Les patients jeunes atteints d’hypertonie oculaire ou de glaucome débutant et asymptomatique, ou chez lesquels le diagnostic vient d’être établi, respectent généralement peu les prescriptions. L’absence de symptomatologie propre de la maladie et les effets secondaires des traitements peuvent être avancés comme explications à la mauvaise observance retrouvée chez ces patients. Chez ces derniers, les risques du glaucome et notamment[...]

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