L’atrophie est une forme de dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) entraînant une dégénérescence de l’épithélium pigmentaire (EP) et/ou de la rétine externe dans la zone maculaire. Elle peut être primitive ou secondaire. Elle peut être isolée ou associée à d’autre formes d’atteintes rétiniennes. Ainsi, l’atrophie peut être une complication fréquente dans les dégénérescences maculaires exsudatives dans le temps, limitant ainsi la récupération fonctionnelle. La principale difficulté de l’atrophie est son extraordinaire variabilité phénotypique. Nous avons ainsi différents tableaux cliniques, en fonction de sa localisation, de sa présentation, de son évolution…
L’avènement récent de pistes thérapeutiques, notamment de nombreux essais thérapeutiques dans la DMLA atrophique, a requis une réflexion globale et structurée sur sa définition, son bilan et sa sémiologie, notamment en OCT (Optical coherence tomography). C’est ce travail qui a été réalisé par la CAM (Classification of Atrophy Meeting-group) avec d’éminents spécialistes du monde entier. Il a abouti à plusieurs publications qui nous permettent d’avoir une approche standardisée, fiable et reproductible de l’atrophie. Sa quantification est un enjeu majeur pour le suivi clinique des patients et pour déterminer l’effet thérapeutique sur la diminution de la vitesse de progression de l’atrophie.
Définition
L’atrophie géographique est un terme impropre car il englobe de nombreux phénotypes avec des pronostics souvent différents. Il ne permet pas de déterminer les couches atteintes ni de quantifier la zone concernée par l’atrophie. C’est pour répondre à cela qu’en 2016 la CAM a publié des préconisations concernant la définition à donner et les erreurs à ne pas commettre lors de l’utilisation de ce terme [1]. En effet, ce terme “d’atrophie géographique”, initialement utilisé dans les formes inflammatoires, a évolué avec le temps pour décrire les formes atrophiques de DMLA non exsudative. Nous devrions ainsi plutôt parler d’atrophie de l’épithélium pigmentaire secondaire à la DMLA non exsudative.
Cette première approche de la CAM a également soulevé l’intérêt de quantifier l’atrophie, de manière manuelle ou semi-automatisée, pour en déterminer l’importance. Cette description s’inscrit dans une approche multimodale de l’imagerie de l’atrophie.
La figure 1 illustre un cas d’atrophie[...]
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