Mustafi D, Bharathan SP, Calderon R et al. Human cellular models for retinal disease : from induced pluripotent stem cells to organoids. Retina, 2022;42:1829-1835.
Les affections dégénératives de la rétine sont une cause majeure de déficience visuelle. Ces pathologies vont des maladies aux étiologies multifactorielles, comme la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), aux étiologies génétiques monogéniques impliquées dans la plupart des maladies rétiniennes héréditaires. À l’heure actuelle, plus de 300 gènes codants [1] ont été reliés à ces pathologies héréditaires. Avec l’avènement de la thérapie génique pour la dystrophie rétinienne associée au gène RPE65 [2], l’identification des variants génétiques spécifiques associés aux pathologies a pris un essor important. Les progrès de la technologie des cellules souches humaines peuvent désormais permettre le diagnostic moléculaire, la modélisation de la maladie et l’optimisation du traitement.
Cet article de revue de la littérature publié dans le dernier numéro de Retina fait le point sur l’utilisation de cellules souches pluripotentes (CSP) et d’organoïdes rétiniens pour la modélisation de maladies rétiniennes. Les auteurs examinent en particulier leur intérêt dans la recherche de gènes pathologiques comme pour le traitement des maladies rétiniennes héréditaires.
Ces auteurs on relevé un nombre croissant de recherches sur les maladies de la rétine utilisant des CSP humaines, ce qui contraste avec ce qui pouvait être observé lors de la décennie précédente, lorsque la plupart des recherches étaient effectuées sur des modèles animaux. L’avènement des CSP induites a permis à la fois la génération de cultures de cellules humaines bidimensionnelles telles que l’épithélium pigmentaire (EP) et, plus récemment, la génération d’organoïdes rétiniens tridimensionnels qui reflètent mieux l’architecture laminaire multicellulaire de la rétine humaine (fig. 1).
Les techniques utilisant des CSP permettent de modéliser les maladies de la rétine humaine in vitro, notamment grâce à l’utilisation de CSP induites dérivées de patients (fig. 1). L’immunohistochimie peut permettre de mesurer l’expression des marqueurs cellulaires, tandis que la microscopie électronique 2D et la microscopie électronique à balayage 3D visent à étudier la rétine à l’échelon ultrastructurel. La technique de patch-clamp permet d’évaluer les caractéristiques électrophysiologiques fonctionnelles des cellules rétiniennes [3].
Les auteurs concluent qu’à l’avenir, il sera possible d’utiliser une approche personnalisée dans laquelle le génotype unique d’un individu pourra être modélisé dans[...]
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