Nous rapportons le cas d’une patiente âgée de 76 ans, diabétique de type 2 depuis 22 ans, sa dernière hémoglobine glyquée (HbA1c) est à 7,6 %, sans autre comorbidité connue. Sur le plan ophtalmologique, elle a bénéficié aux 2 yeux d’une panphotocoagulation rétinienne en raison du développement d’une rétinopathie diabétique proliférante il y a plusieurs années. L’examen du fond d’œil ayant retrouvé initialement des signes de rétinopathie hypertensive, la recherche d’une hypertension artérielle (HTA) par une mesure automatisée de la pression artérielle sur 24 h s’est avérée positive, mais l’HTA était difficile à équilibrer.
La patiente consulte initialement pour une baisse d’acuité visuelle de l’œil gauche à 3/10e en raison d’un œdème maculaire diabétique (OMD) sévère d’épaisseur rétinienne centrale (ERC) de 453 µm (fig. 1). Nous décidons dans le cadre du traitement de cet OMD sévère, outre l’amélioration glycémique et tensionnelle, de mettre en route une phase d’initiation de 5 injections intravitréennes (IVT) d’anti-VEGF. Ces 5 injections mensuelles permettent un bon assèchement rétinien (fig. 2) et un gain fonctionnel notable à 6,3/10e.
Devant ce bon résultat fonctionnel et anatomique, nous décidons d’étendre les intervalles de surveillance et de traitement. Malheureusement, il nous est impossible d’étendre les injections au-delà de 8 semaines d’intervalle sans observer de récidive fonctionnelle et anatomique (fig. 3).
La patiente reçoit au total, sur une période de 18 mois, 12 IVT d’anti-VEGF. Lors du dernier examen 7 semaines après la dernière IVT d’anti-VEGF, l’acuité visuelle de l’œil gauche est de 3/10e et l’épaisseur rétinienne centrale de 445 µm.
Nous décidons de compléter le bilan par une angiographie au vert d’indocyanine à la recherche de télangiectasies capillaires qui pourraient entretenir l’œdème, ainsi qu’une polysomnographie à la recherche d’un syndrome d’apnées du sommeil. Ce bilan était négatif, ce qui a motivé un changement de traitement et un passage à des injections de dexaméthasone (DEX-implant).
Nous observons après injection de DEX-implant un très bon résultat fonctionnel avec une acuité visuelle 2 mois après l’injection de l’œil gauche à 6/10e, et anatomique avec un assèchement rétinien et une ERC de 275 µm. Une deuxième injection de dexaméthasone est réalisée 4 mois après la première, puis une troisième 4 mois après la deuxième suite à une récidive anatomique minime. Lors de la récidive suivante, nous décidons face à la démotivation de la patiente[...]
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