Le dysfonctionnement des glandes de Meibomius (DGM) est l’étiologie la plus fréquente des syndromes secs oculaires. L’IPL (Intense Pulsed Light) est un traitement récent et prometteur pour le traitement des DGM. Comment fonctionne-t-il ? Quelles en sont les indications ? Comment l’utiliser en pratique clinique courante ? Le symposium organisé par Quantel Medical dans le cadre de la SFO avait pour ambition de répondre à ces questions et ainsi de “faire la lumière” sur cette nouvelle thérapeutique.

Principes de fonctionnement de l’IPL

D’après la communication du Dr S. Doan (Paris)

L’IPL est utilisée en dermatologie depuis 1994 pour le traitement de diverses pathologies cutanées (rosacée, acné, lésions vasculaires et pigmentées liées à l’âge) et en esthétique (rajeunissement cutané, épilation définitive). On avait alors constaté que les patients atteints de rosacée et traités par IPL présentaient une amélioration de leur sécheresse oculaire. C’est à partir de 2002 qu’elle est utilisée en ophtalmologie.

L’IPL émet des flashs de forte intensité de lumière blanche polychromatique. Dans le traitement des DGM, le spectre d’émission est compris entre 400-610 et 1 200 nm avec une fluence comprise entre 8 à 12 J/cm2 et 10 à 56 J/cm2. Afin de limiter l’échauffement cutané, les impulsions sont calibrées pour être de très courte durée (lumière pulsée).

Les mécanismes d’action sont encore imparfaitement élucidés et semblent multiples. Contrairement à son effet en dermatologie, l’IPL n’entraîne pas en ophtalmologie de thrombose vasculaire mais un échauffement cutané modéré à l’origine d’une diminution des télangiectasies palpébrales. L’effet thermique est important et permet une fluidification du meibum. La microstructure des glandes de Meibomius est améliorée après traitement. Il existe aussi une modification des[...]

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