Comme chaque année, la contactologie garde son image dynamique avec une moisson de nouveautés tant en lentilles rigides qu’en souples ou en hybrides, mais également en participant au concept de lutte contre l’évolution de la myopie.
Prévention de l’évolution myopique
La myopie garde encore ses mystères, en particulier génétiques avec plus de 50 loci pouvant être en cause dans la survenue ou l’évolution de celle-ci. L’épigénétique a récemment été mise en avant pour expliquer l’augmentation d’incidence avec l’environnement, notamment la moindre exposition à la lumière naturelle et la compulsivité de l’exposition aux écrans de smartphones ou de tablettes. Les enjeux sont importants car chaque quart de dioptrie augmente le risque de morbidité de 17 % (entre autres cataracte précoce, glaucome, décollement de rétine et maculopathie) et, pour chaque dioptrie gagnée, c’est 40 % de risque de maculopathie myopique en moins.
On sait à présent que la longueur axiale critique au-delà de laquelle le risque croît exponentiellement est de 26 mm : 3,8 % de morbidité en dessous, 25 % au-dessus et jusqu’à 90 % au-delà de 30 mm. La réfraction de –6 ∂ est souvent prise en compte dans l’évaluation du risque mais, la courbure cornéenne étant variable, certaines myopies beaucoup moins fortes associées à des cornées plates atteignent les 26 mm de longueur axiale. Quoi qu’il en soit, l’évolution myopique se mesure actuellement avec un examen sous cycloplégie mais aussi une évaluation de la longueur axiale, si possible avec le même appareil à chaque étape semestrielle ou annuelle (au mieux sans contact).
De nombreuses publications ont pour thème la synergie entre système défocalisant et atropine, dont le dosage optimum est à présent plutôt 0,05 % que 0,01 %. Le mécanisme d’action de l’atropine dans le contrôle myopique est encore incertain [1] mais probablement non accommodatif : relargage de dopamine au niveau de l’épithélium pigmentaire rétinien ou encore régulation des récepteurs muscariniques à l’acétylcholine dans la rétine ou directement sur la sclère. La complémentarité[...]
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