Nittala MG, Metlapally R, Ip M et al. Association of pegcetacoplan with progression of incomplete retinal pigment epithelium and outer retinal atrophy in age-related macular degeneration: a post hoc analysis of the FILLY randomized clinical trial. JAMA Ophthalmol, 2022;140:243-249.
Dans le rapport de 2007 de la Société Française d’Ophtalmologie, le Pr Soubrane définissait la DMLA comme “une atteinte maculaire tardive multifactorielle, apparaissant sur un terrain génétiquement prédéterminé, dont l’expression clinique est fonction de facteurs additionnels et environnementaux”. Depuis une dizaine d’années, l’aspect génétique de la DMLA est progressivement apparu comme un élément majeur : on considère que son héritabilité est d’environ deux tiers, bien plus que pour d’autres maladies systémiques comme le diabète ou les pathologies cardiovasculaires ou oculaires comme le glaucome et la myopie. Cet aspect génétique est aussi rendu complexe par le nombre de variants impliqués dans la pathogénie de la DMLA.
La majeure partie de ces variants affectent le système du complément (fig. 1). Pour certains auteurs, la DMLA serait même une maladie systémique caractérisée par une activation dysfonctionnelle du complément, dont les lésions oculaires ne seraient qu’une expression locale [1].
L’inhibition du système du complément à des fins thérapeutiques se révèle pourtant difficile, probablement parce qu’il s’agit justement d’un “système” comportant une trentaine de protéines soit plasmatiques, soit associées aux membranes cellulaires. À l’inverse, l’utilisation des anti-VEGF a constitué un succès thérapeutique “rapide” pour les complications néovasculaires de la maladie, peut-être parce que ces molécules ont une cible unique.
Les inhibiteurs du complément ont été développés depuis plusieurs années pour le traitement de l’atrophie géographique (AG). Dans une étude sur les variants du facteur H du complément (CFH), du C3, des gènes ARMS2 et sur la progression de l’AG dans une grande cohorte de patients atteints de DMLA et d’AG bilatérale, les auteurs ont remarqué que tous les variants à risque génétique étaient associés au risque de développer une AG [2]. Les résultats de l’étude ne montraient cependant pas d’association avec la progression de la maladie une fois qu’elle avait débuté [2]. Plus récemment, deux essais cliniques randomisés ciblant le C3 (pegcetacoplan – étude FILLY) ou le C5 (avacincaptad pegol) ont montré que l’inhibition du complément était associée à une réduction de la croissance des plages d’atrophie [3, 4].
Le numéro de mars dernier de JAMA Ophthalmology publie une analyse post hoc de l’étude FILLY [3]. Les auteurs ont analysé les images d’OCT[...]
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