Bilan des uvéites intermédiaires

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L’uvéite intermédiaire se définit par la présence de cellules inflammatoires dans le vitré (hyalite), avec ou sans condensations vitréennes dans le vitré antérieur (œufs de fourmis ou snowballs), et d’une atteinte de la rétine périphérique. Les uvéites intermédiaires représentent 4 à 20 % des uvéites et sont bilatérales d’emblée dans 70 à 80 % des cas et le deviennent au cours de l’évolution dans 90 % des cas [1, 2]. Elles peuvent être isolées, associées à une inflammation antérieure de contiguïté ou se présenter sous la forme d’une pars planite. Cette dernière est une forme particulière d’uvéite intermédiaire idiopathique dans laquelle des lésions de banquise sont présentes au niveau de la pars plana.

La découverte d’une uvéite intermédiaire doit mener à un bilan soigneux regroupant plusieurs axes : le bilan de l’inflammation, le bilan de gravité, le bilan étiologique et le bilan pré­thérapeutique.

Bilan de l’inflammation

La présence de cellules inflammatoires dans les lacunes liquéfiées du vitré est un signe d’inflammation active. La gradation de l’inflammation intermédiaire est indispensable au suivi du patient et à l’évaluation de la réponse au traitement, mais elle peut être difficile. La classification utilisée en pratique quotidienne a été établie par le groupe de travail SUN (Standardization of Uveitis Nomenclature) en 1959 et mise à jour en 2005 [3, 4], elle permet d’évaluer le Tyndall vitréen cellulaire et le Tyndall vitréen protéique ou haze (tableau I).

Plus récemment, plusieurs études ont décrit des protocoles d’analyse de l’inflammation intermédiaire grâce à la tomographie par cohérence optique (OCT), qui permettent un examen reproductible et un suivi fiable de l’inflammation intermédiaire. L’équipe londonienne de Keane [5] et de Montesano [6] a mis au point le logiciel VITAN (VITreous ANalysis) avec un algorithme spécifique d’analyse du vitré en SD-OCT : ils mesurent l’intensité du vitré en avant de la membrane limitante interne et la comparent à l’intensité de l’épithélium pigmentaire (indice VRI =Vitreous/RPE–relative intensity), afin de contrôler les facteurs liés à la transparence des milieux et à la dilatation qui pourraient faire varier l’intensité du vitré. Barbosa et al. mesurent cet indice à l’aide du logiciel de traitement[...]

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À propos de l’auteur

Service d'Ophtalmologie, Hôpital Nord, MARSEILLE.