Sharma A, Parachuri N, Kumar N et al. Myths and truths of the association of retinal vascular occlusion with covid-19. Retina, 2022;42:413-416.
Cette étude visait à analyser les données publiées pendant la pandémie sur les occlusions vasculaires rétiniennes qui ont été attribuées à tort ou à raison à une infection par le SARS-CoV-2.
Une proportion importante de patients atteints de COVID-19 sévère a développé des complications thromboemboliques systémiques. Pendant la pandémie, il pouvait être difficile pour les ophtalmologistes de déterminer si les occlusions vasculaires rétiniennes observées étaient fortuites ou associées à l’infection. Au total, 17 cas cliniques ont été publiés au cours de cette période, dont 10 sur des occlusions veineuses et 7 sur des occlusions artérielles. Dans la plupart de ces articles, les auteurs relèvent un manque de preuves biologiques (bilan biologique insuffisant à la recherche d’anomalies de la coagulation et de marqueurs inflammatoires) ou de multiples facteurs de risque confondants.
Les cas d’occlusions de la veine centrale de la rétine rapportés par Invernizzi et al. [1] et par Gaba et al. [2] sont ceux qui sont les plus susceptibles d’être en rapport avec l’infection par le SARS-CoV-2. Dans ces deux cas cliniques, les patients avaient une COVID-19 prouvée ainsi que des anomalies de la coagulation et une altération du profil inflammatoire biologique. En outre, le cas rapporté par Gaba présentait des thromboses systémiques multiples. Dans les autres cas de la littérature, l’association à la COVID-19 était très discutable, en raison en particulier de nombreux facteurs de risque vasculaires.
Le cas d’occlusions artérielles rétiniennes publié par Ozsaygili et al. [3] correspond très probablement à une relation causale entre l’infection par le SARS-CoV-2 et une occlusion de l’artère centrale de la rétine. Le patient présentait des anomalies de la coagulation et une majoration des marqueurs inflammatoires sans comorbidité systémique. Dans les autres articles publiés, on relevait soit des facteurs confondants (facteurs de risque vasculaires systémiques) qui pouvaient expliquer l’occlusion artérielle, soit un test PCR négatif au SARS-CoV-2 lors de la présentation initiale.
Les auteurs concluent que l’incidence des occlusions vasculaires rétiniennes liées au SARS-CoV-2 est extrêmement faible et que la force de l’association reste faible sur la base des données publiées. Dans ce contexte, les cliniciens peuvent continuer à gérer ces cas d’occlusions vasculaires conformément aux directives standard jusqu’à ce qu’il y ait des preuves plus solides d’association au virus, ce qui pourrait alors modifier les modalités de diagnostic et de traitement.
Bibliographie
- Invernizzi[...]
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