L’OCT a bouleversé le diagnostic et la prise en charge des pathologies rétiniennes du myope fort, de nombreuses pathologies ont été découvertes grâce à lui. Il est désormais l’examen clé dans le suivi de la myopie dégénérative. Depuis une dizaine d’années, les photographies grand champ du fond d’œil (FO) ont également permis de “redécouvrir le FO des myopes”. Aujourd’hui, les OCT grand champ de dernière génération permettent aussi d’élargir le champ des connaissances et de poser des hypothèses pathogéniques pour le développement des maculopathies myopiques. Cet article propose un tour d’horizon de ce que l’on connaît sur le pôle postérieur du myope fort et des nouveautés apportées par la technologie grand champ.

Maculopathie myopique

La maculopathie myopique est définie par des anomalies sclérales, choroïdiennes, épithéliales et rétiniennes maculaires au cours de la myopie dégénérative. Elle est souvent associée à une neuropathie myopique. Ces deux aspects permettent de poser le diagnostic de myopie pathologique dans la nouvelle classification de la myopie [1], à la différence de la myopie forte qui est caractérisée uniquement par une longueur axiale de plus de 26 mm et une amétropie de –6 D ou plus, sans complication maculaire.

Quelles atteintes chercher au pôle postérieur du myope fort ?

1. Pathologies chirurgicales

Lors d’une baisse d’acuité visuelle (BAV), chez un patient myope fort, on recherchera, grâce à l’OCT, d’éventuelles pathologies maculaires susceptibles d’être traitées par chirurgie : une membrane épirétinienne, un trou maculaire, un rétinoschisis (appelé aussi maculopathie myopique tractionnelle ; fig. 1). La rapidité d’exécution des OCT actuels permet de réaliser facilement plusieurs coupes. Les patterns en étoiles permettent de bien analyser la région maculaire[...]

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