Sodhi SK, Golding J, Trimboli C et al. Feasibility of peripheral OCT imaging using a novel integrated SLO ultra-widefield imaging swept-source OCT device. Int Ophthalmol, 2021;41:2805-2815.

L’utilisation de l’OCT pour l’imagerie rétinienne périphérique reste encore peu répandue, principalement pour des raisons techniques. De nombreuses pathologies telles que les déchirures, les trous et les décollements de la rétine et les rétinoschisis périphériques restent finalement hors du champ de l’OCT, laissant bien sûr la place à l’examen clinique, ce qui a son intérêt mais peut aussi avoir ses inconvénients.

Peu d’études ont utilisé l’OCT en spectral domain (SD-OCT) pour obtenir des images de la périphérie rétinienne avec les systèmes standards à 50°. Les SD-OCT utilisent une source laser fixe qui limite l’accès à la périphérie. Une tête laser orientable disponible sur des appareils tels que le Spectralis de Heidelberg a été utilisée avec succès pour obtenir des images de la rétine périphérique [1]. Ces systèmes gardent des inconvénients avec des distorsions optiques, une augmentation du temps de balayage et surtout un temps de traitement parfois rédhibitoire pour la pratique courante, si les images sont utilisées en montage [2].

Les dispositifs en ultra-grand champ (UWF) permettent de faire des images périphériques jusqu’aux veines vortiqueuses dans les quatre quadrants en une seule image. L’utilisation de ces systèmes UWF combinés aux angiographies avec injection de colorant et à l’autofluorescence a récemment apporté de nouvelles améliorations à la compréhension des pathologies impliquant la périphérie [3].

Les OCT Swept-Source (SS-OCT) intègrent une source à 1 050 nm et une vitesse de balayage axiale à 100 000/s, permettant de visualiser des structures oculaires plus profondes avec des temps d’acquisition plus courts [4]. Le couplage de ces SS-OCT à l’UWF permet d’obtenir des scans de haute résolution avec une image nette du vitré jusqu’à la choroïde, même en périphérie, avec des temps d’acquisition raisonnables.

Les auteurs de cet article ont utilisé un système (Optos Silverstone ; Optos PLC ; Dunfermline, Royaume-Uni) couplant l’UWF et le SS-OCT. L’étude comportait 134 yeux consécutifs. Les images de l’ophtalmoscope laser à balayage (SLO) et les images SS-OCT associées ont été obtenues au niveau des pôles postérieurs, de la périphérie moyenne ou de la périphérie éloignée en fonction des zones d’intérêt.

125 yeux (91 patients) ont été évalués de façon prospective et 9 yeux (5 patients) ont été exclus en raison d’une acquisition incomplète des images. L’âge moyen des sujets était de 54 ans (21-92 ans). 39 des 125 yeux (31 %) présentaient des pathologies maculaires.[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.