Éditorial – La CRSC

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Chers amis, chers collègues,

Nous avons le plaisir de vous présenter une mise au point aussi précise qu’exhaustive sur la choriorétinopathie séreuse centrale (CRSC). Le diagnostic et la prise en charge de celle-ci ont considérablement évolué récemment. De nouveaux concepts ont émergé ces dernières années, qui ont changé notre compréhension de cette pathologie, et notamment l’idée que la CRSC s’insère au sein du spectre plus large des “pachychoroïdopathies”. Le diagnostic et la compréhension de la CRSC et des pachychoroïdopathies ont grandement bénéficié des progrès de l’imagerie rétinienne, notamment l’OCT choroïdien en mode EDI ou Swept-Source, l’angiographie en ultra-grand champ pour visualiser les veines et l’hyperperméabilité vasculaire choroïdiennes, et l’OCT-angiographie indispensable pour distinguer les pachychoroïdopathies néovasculaires de celles non néovasculaires. Nous passons aussi en revue les nouveautés thérapeutiques car plusieurs études récentes prospectives randomisées contrôlées ont complètement changé l’algorithme de traitement de la CRSC.

Le premier article, rédigé par Mayer Srour et Nabil Herda, fait un point très clair sur le concept de pachychoroïde et montre que toutes les pachychoroïdopathies ne sont pas des CRSC. La définition de la pachychoroïde est récente, en constante évolution et fait l’objet de débats. Il s’agit d’un spectre de pathologies qui ont en commun un phénotype choroïdien, décrit par Bailey Freund, qui associe une dilatation des vaisseaux choroïdiens de la couche de Haller appelés pachyvaisseaux, avec perte de la choroïde interne et de la choriocapillaire en regard. Ces pachyvaisseaux sont responsables d’un épaississement choroïdien qui peut être focal ou diffus. Les patients présentent aussi une hyperperméabilité choroïdienne vasculaire sur l’angiographie au vert d’indocyanine. La première entité décrite en 2013 fut la pachychoroïde associée à des altérations de l’épithélium pigmentaire. Ce spectre comprend également la pachychoroïde associée à des néovaisseaux de type 1, le syndrome de pachychoroïde péripapillaire et, enfin, la pachychoroïde associée à la vasculopathie polypoïdale (VPC).

Après avoir vu avec Mayer Srour que toutes les pachychoroïdopathies n’étaient pas des CRSC, nous répondons à la question connexe : toutes les CRSC sont-elles des pachychoroïdes ? Ce sujet original est traité avec beaucoup de clarté par Élodie Bousquet. Elle explique que le concept de pachychoroïde devient de plus en plus qualitatif plutôt que quantitatif. L’épaisseur choroïdienne est soumise à de très nombreuses variations physiologiques avec l’âge et l’erreur réfractive entre autres. Pour cette raison, il est très difficile de définir un seuil d’épaisseur choroïdienne centrale limite au-delà[...]

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À propos de l’auteur

Service du Professeur Sahel, CHNO des 15-20, PARIS,