Faire le diagnostic des PCV en OCT sans l’OCT-angio et sans l’ICG

0

Cheung CMG, Lai TYY, Teo K et al. Polypoidal choroidal vasculopathy: consensus nomenclature and non-indocyanine green angiograph diagnostic criteria from the Asia-Pacific Ocular Imaging Society PCV Workgroup. Ophthalmology, 2021;128:443-452.

Le diagnostic des vasculopathies polypoïdales choroïdiennes (VPC) n’est pas toujours évident. Certaines choriorétinopathies séreuses centrales (CRSC) du sujet âgé se sont révélées être des VPC débutantes et, régulièrement, des néovaisseaux de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) ne répondant pas aux anti-VEGF utilisés seuls s’avèrent correspondre à une VPC [1, 2]. À l’inverse, les néovaisseaux maculaires de la DMLA peuvent simuler une VPC, surtout dans le cas de néovaisseaux de type I avec un décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP) de petite taille et une hémorragie.

Dans ces situations, l’examen attentif des images d’OCT dans ses différents modes, en particulier l’OCT-en face et l’OCT-­angiographie, permet souvent de redresser le diagnostic [3]. Dans les cas les plus difficiles, l’angiographie ICG contribue au diagnostic différentiel en montrant la coloration des lésions polypoïdes dès les temps précoces (5 min), avec la persistance de l’hyperfluorescence aux temps plus tardifs de la séquence [4].

L’article publié en mars dans la revue Ophthalmology par un groupe international associant 22 experts analyse les études de la littérature concernant la nomenclature des lésions composant la VPC. Ces experts proposent une nomenclature consensuelle et actualisée d’après les dernières connaissances en imagerie et en histologie. Cette nomenclature a enfin été validée sur une cohorte regroupant 80 yeux.

Les auteurs ont aussi tenté de déterminer les meilleurs critères permettant de faire le diagnostic d’une VPC avec les techniques les plus courantes (photographies du fond d’œil, OCT spectral) sans n’avoir recours ni à l’angiographie ICG, ni à l’OCT-­angiographie, parce que ces deux techniques ne sont pas aussi répandues dans la communauté ophtalmologique que l’OCT spectral.

Les auteurs recommandent d’abord l’utilisation des termes “lésion polypoïdale” et “réseau néovasculaire afférent” pour définir les deux éléments clefs de la maladie. Surtout, ils proposent la combinaison de 3 critères majeurs basés sur l’OCT (DEP à bords abrupts, lésion de forme annulaire sous l’épithélium pigmentaire [EP] et soulèvement complexe de l’EP en OCT-en face ; fig. 1). L’utilisation de ces 3 critères a permis d’obtenir une spécificité de 0,90 (aire sous la courbe) et une sensibilité de 82 % dans leur cohorte.

La démarche des auteurs est finalement originale et pratique. Alors que de nombreuses[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.