L’uvéite est une pathologie rare (17-52/100 000 habitants en Europe et aux États-Unis), mais une cause importante de cécité dans le monde (déficience visuelle fréquente : 2,8-10 %). Très hétérogène, elle est causée par une maladie systémique dans 30 à 45 % des cas.

La prise en charge de cette affection a beaucoup évolué durant la dernière décennie, aussi bien au plan diagnostique que thérapeutique. La corticothérapie est très efficace mais présente de nombreux effets indésirables. Le recours aux autres molécules immunosuppressives est plus rapide et vise deux objectifs : le contrôle de la maladie systémique et l’épargne cortisonique. Ces traitements sont efficaces, mais entraînent également une morbidité importante et parfois même une mortalité en raison de leurs nombreux effets secondaires toxiques et de la durée prolongée du traitement. La prescription par voie systémique diminue au profit d’une administration locale, avec un plus grand nombre de formes galéniques. Il existe différentes voies d’abord adaptées à la localisation de l’inflammation. Les traitements locaux peuvent être utilisés seuls ou en association au traitement systémique dans le but de le renforcer ou de passer un cap.

Stratégie thérapeutique des uvéites

Parmi les grandes catégories de traitement, on distingue :

>>> Les traitements étiologiques :
– les anti-infectieux ;
– les anti-inflammatoires.

>>> Les traitements symptomatiques :
– les antiangiogéniques ;
– les anti-inflammatoires.

Devant une uvéite non infectieuse intermédiaire ou postérieure, on choisira, devant une atteinte unilatérale, plutôt un traitement locorégional (une injection sous-ténonienne de triamcinolone ou un implant intravitréen de dexaméthasone). Le[...]

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