La plupart des pathologies de la surface oculaire et cornéennes présentent une composante inflammatoire dont le traitement peut nécessiter l’utilisation de corticoïdes [1]. Afin de limiter les effets iatrogènes potentiels de cette classe thérapeutique (en particulier glaucome cortisonique, cataracte…), des immunosuppresseurs topiques tels que la ciclosporine A (inhibiteur de la calcineurine) peuvent être prescrits.
Différentes concentrations et compositions (excipients) sont disponibles en fonction des indications et des unités de production [2]. Ce collyre est actuellement fabriqué par des pharmacies hospitalières – concentration de 0,05 à 2 % et statut de “préparation magistrale” – ou par l’industrie.
Indications du collyre à la ciclosporine
1. Pathologies de la surface oculaire
- Syndromes secs oculaires (SSO) (fig. 1A)
La ciclosporine collyre peut être prescrite dans les SSO résistants à un traitement lubrifiant, comme nous le rappelle la conférence de consensus du DEWS 2 [3]. Ce traitement réduit de nombreux marqueurs de l’inflammation et l’osmolarité des larmes. Elle a également des effets anti-apoptotiques intéressants dans le traitement des SSO. Son efficacité a été confirmée par de nombreuses méta-analyses [4] et il s’agit d’un traitement devenu indispensable dans l’arsenal thérapeutique des SSO modérés à sévères, notamment dans les cas les plus complexes de maladie du greffon contre l’hôte ou de syndrome de Gougerot-Sjögren.
Dans cette indication, des concentrations de 0,05 ou 0,1 % suffisent le plus souvent [5, 6]. En France, dans la sécheresse oculaire avec kératite sévère rebelle, nous disposons d’une forme de ciclosporine en émulsion cationique à 0,1 % sans conservateur, se présentant sous[...]
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