La propagation de la COVID-19 et son impact sur les populations de toutes les régions du monde ont conduit à une crise mondiale d’une portée et d’une proportion sans précédent au cours de l’année écoulée. Avec des millions de personnes contraintes de travailler depuis leur domicile, des bureaux et des magasins fermés dans le cadre de mesures d’endiguement de la pandémie et des déplacements partout fortement réduits, il semblait plus que probable que les pratiques médicales jugées “de confort” comme la chirurgie réfractive subissent une réduction significative de leur activité.
C’est pourtant l’inverse qui s’est produit. Un rebond significatif de l’activité est survenu dès la fin du premier confinement en France, mais aussi dans la plupart des pays d’Europe de l’Ouest et aux États-Unis tout au long du second semestre de l’année [1]. Cette dynamique, qui ne faiblit pas depuis l’été 2020, s’explique par la conjonction de plusieurs facteurs comme la pratique du télé-travail ainsi que la réduction des activités touristiques ou de loisir. Ces facteurs concourent à octroyer aux candidats potentiels intéressés par la chirurgie réfractive un surplus de temps et de ressources financières, lié à une réduction de postes de dépenses non contraintes comme les sorties au restaurant et les escapades le week-end. La gêne provoquée par la buée sur les lunettes et la sécheresse oculaire induites par la ventilation lors du port du masque, ainsi que le souhait de réorienter une partie de ses ressources vers le bien-être et le confort participent à cet engouement. Les centres spécialisés en chirurgie réfractive ont pu facilement adapter leurs locaux et les procédures pour satisfaire au respect des gestes barrières et aux mesures de prévention de la contamination, en organisant un circuit patient isolé, rapide et à très faible risque sanitaire.
En revanche, la suppression ou la virtualisation des congrès n’ont guère favorisé les échanges et plus particulièrement les contacts avec l’industrie, qui battent généralement leur plein lors des rendez-vous annuels que constituent les symposiums de sociétés savantes comme l’European Society of Cataract and Refractive Surgery (ESCRS), l’American Society of Cataract and Refractive Surgery (ASCRS), ainsi que ceux qu’organisent les sociétés locales en chirurgie réfractive. Ce contexte ne favorise pas le partage des connaissances, nécessaire à la vitalité de toute discipline, même si la virtualisation des échanges au moyen de webinaires a permis de maintenir un lien entre spécialistes locaux et internationaux.
Dans ce contexte particulier, il est difficile de mesurer l’état de l’art avec précision mais, depuis le printemps 2020, le secteur des technologies laser utilisées pour la chirurgie réfractive cornéenne n’a pas connu de nouveauté significative. Des études cliniques[...]
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