La papille est le lieu de rassemblement des fibres optiques à l’entrée du nerf optique. Elle comporte quatre régions histologiquement distinctes : la couche des fibres nerveuses rétiniennes (FNR) ou axones des cellules ganglionnaires, qui sont au nombre de 700 000 à 1 200 000 à la naissance, la portion prélaminaire, la lame criblée et la portion rétrolaminaire. Le tissu de soutien est constitué de tissu conjonctif, d’astroglie et de vaisseaux sanguins. La lame criblée ou lamina cribrosa est composée de lamelles superposées et perforées de 400 à 500 pores de dimensions variables, permettant le passage des fibres nerveuses rétiniennes et des vaisseaux centraux de la rétine au travers du canal scléral [1].

La papille ou tête du nerf optique peut être l’objet de nombreuses variations anatomiques physiologiques ou pathologiques, consécutives à différentes pathologies oculaires ou extra-oculaires. Dans cet article à visée surtout iconographique, nous décrirons principalement l’aspect de la papille normale, puis détaillerons de façon non exhaustive les principales pathologies pouvant faire l’objet d’une atteinte papillaire.

La papille normale

La papille a la forme d’un disque circulaire ou légèrement ovale à grand axe vertical. Sa taille est très variable d’un individu à l’autre, mais également entre les deux yeux d’un même individu (fig. 1). La région papillaire est constituée, de dehors en dedans : d’une zone péripapillaire, de l’anneau scléral d’Elschnig, de l’anneau neurorétinien et de l’excavation. Lors de l’examen de la papille, plusieurs éléments doivent donc être analysés ou mesurés de façon systématique : la taille de la papille, l’aspect de l’anneau neurorétinien (coloration, aspect des bords interne et externe), l’excavation, la présence d’hémorragies, la recherche d’un déficit[...]

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