Qui faut-il traiter par anti-VEGF ?

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Pour répondre à cette question, il faut commencer par identifier les différents tableaux cliniques des occlusions veineuses rétiniennes (OVR). L’expression des OVR sera en effet différente en fonction de l’étendue du territoire concerné par l’obstruction veineuse, du degré d’ischémie rétinienne, de la présence d’un œdème maculaire cystoïde (OMC) et de la durée d’évolution de l’obstruction. Ainsi, les occlusions veineuses, qu’elles soient de branche (OBVR) ou de veine centrale (OVCR), qui ne sont ni associées à une ischémie de la périphérie rétinienne, ni à un OMC, ne nécessitent aucun traitement en dehors d’une évaluation des facteurs de risque cardiovasculaire.

En revanche, les OVCR et les OBVR (qu’il s’agisse de tronc de 1er ordre ou de veinule) compliquées d’OMC doivent être traitées précocement, et le traitement de première intention repose sur les injections intravitréennes d’anti-VEGF (vascular endothelial growth factor) et de dexaméthasone. La photocoagulation laser est par ailleurs encore indiquée dans les macroanévrysmes veineux des OMC anciens des OBVR. La prévention de la néovascularisation repose sur la destruction des zones de non-perfusion capillaire par photocoagulation laser, que ce soit dans les OVCR ou les OBVR. Aucun traitement ne permet à ce jour de désobstruer les veines ni d’améliorer la perfusion rétinienne. Les anti-VEGF permettent néanmoins de limiter la néovascularisation et sont donc indiqués en traitement adjuvant de la néovascularisation irienne des OVCR.

Traitement par anti-VEGF des OMC des OVR

Une augmentation du taux de transcription de l’ARN messager du VEGF intrarétinien mais également du taux de VEGF intravitréen a été observée dans les OVR [1, 2]. Le blocage de cette hypersécrétion de VEGF améliore le tableau clinique des OVR. Plusieurs études rapportent l’intérêt du ranibizumab et de l’aflibercept en pratique clinque (tableau I).

L’intérêt du ranibizumab dans les OMC des OBVR et des OVCR a été évalué dans les études prospectives randomisées de phase III BRAVO et CRUISE [3, 4]. Une amélioration de 15 lettres ou plus a été observée chez 46,2 à 61,1 % des patients dans les groupes traités au bout de 6 mois de traitement. Cette amélioration[...]

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À propos de l’auteur

Centre ophtalmologique de l’Odéon, Hôpital Lariboisière, Université Paris-Diderot, Sorbonne Paris Cité, PARIS.