Chers collègues,

En paraphrasant Descartes, la lecture est comme une conversation avec les auteurs et même une conversation étudiée, en laquelle ils ne découvrent que les meilleures de leurs pensées. En lisant les articles de ce numéro, j’imagine tout le savoir que nos collègues ont dû accumuler et assimiler pour pouvoir rédiger des résumés ou sélections aussi intéressants et utiles, livrés généreusement à nous et in fine à nos patients.

Une fois n’est pas coutume, nous allons commencer par de la chirurgie ou plus précisément de la sémiologie chirurgicale. Vincent Gualino et Aude Couturier, deux grands chirurgiens au regard acéré, partagent ici un signe associé aux membranes épimaculaires récemment caractérisé à Lariboisière, qui s’avère être un élément pronostique plus important qu’initialement suspecté. Je vous laisse découvrir la suite dans leur article… Thomas Sales de Gauzy et d’autres membres de l’équipe de Bahram Bodaghi, qui regroupe parmi les meilleurs spécialistes français des inflammations oculaires, nous aident ensuite à voir plus clair dans les atteintes des vaisseaux rétiniens. Ces vascularites ne sont pas fréquentes mais leur diagnostic précis et précoce est crucial. D’où l’importance de lire cet excellent article.

Nous voyageons ensuite à travers les âges. L’examen des enfants n’est pas facile et devoir faire le diagnostic d’une atteinte rétinienne chez eux représente un moment difficile pour beaucoup. Or, un diagnostic juste peut parfois sauver la vie d’un enfant. Alejandra Daruich détaille ces maladies rétiniennes de l’enfance que nous devons tous connaître. Vérifions si nous n’avons rien oublié en lisant cet article clair et concis à la fois. Puis, un bond vers le grand âge : la rétine aussi change au cours de la vie. Quelles sont ces modifications ? Où est la frontière entre senescence et pathologie ? Mélanie Tessier et Catherine Creuzot-Garcher, dans un article magnifiquement illustré, résument ce qui change avec l’âge. Autant bien connaître ce qui nous attend.

Enfin, le monde mystérieux des dystrophies maculaires de l’adulte nous est éclairé par Élise Boulanger-Scemama, dont les compétences dans le domaine n’ont d’égales que sa gentillesse avec les patients. Elle décrit ici les dystrophies les moins rares que l’on rencontre tous régulièrement. Hélas, trop souvent, ces atteintes sont mal diagnostiquées ou confondues avec la DMLA et d’autres atteintes liées à l’âge, omettant ainsi leur nature génétique. Cet article, en plus d’un texte clair, contient des illustrations parfaites pour bien comprendre ces atteintes et les reconnaître le moment venu.

Ce numéro de fin d’année est toujours un délice à lire au coin du feu au moment[...]

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