Les conjonctivites fibrosantes sont souvent diagnostiquées avec retard car les patients peuvent se présenter avec des conjonctivites chroniques étiquetées à tort “syndrome sec”. Si l’examen rigoureux des culs-de-sac conjonctivaux n’est pas réalisé, la fibrose ne peut pas être identifiée, ce qui pose un problème sérieux lorsque le patient subit une chirurgie oculaire puisqu’elle peut aggraver considérablement cette fibrose, entraînant un pronostic visuel catastrophique allant de la kératite ponctuée superficielle à la fonte stromale et la réactivation de la pathologie sous-jacente. Celle-ci doit absolument être contrôlée en période pré- et peropératoire par une immunosuppression systémique dans un centre spécialisé.
Identifier la fibrose
La fibrose peut atteindre la conjonctive palpébrale et bulbaire et s’accumule dans les culs-de-sac conjonctivaux formant des symblépharons, qui sont des brides entre conjonctive bulbaire et palpébrale. Le risque est l’évolution vers une immobilisation du globe (ankyloblépharon).
Tauber et Foster [1] ont proposé un score de sévérité de la fibrose qui permet l’évaluation et le suivi des patients :
– stade I : fibrose tarsale supérieure ;
– stade II : comblement du cul-de-sac inférieur (IIa : 0-25 % de la profondeur du cul-de-sac conjonctival ; IIb : 25-50 % ; IIc : 50-75 % ; IId : 75-100 %) ;
– stade III : symblépharon (IIIa : 0-25 % de la longueur du cul-de-sac conjonctival ; IIIb : 25-50 % ; IIIc : 50-75 % ; IIId : 75-100 %) ;
– stade IV : ankyloblépharon.
Un patient peut présenter de la fibrose tarsale supérieure, un comblement du cul-de-sac inférieur et des symblépharons, donc ces stades peuvent se cumuler. Parfois, les stades IId et IIId sont difficiles à différencier comme dans le cas de la figure 1, avec des symblépharons jointifs[...]
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