Différents implants iriens ont été développés depuis la première implantation d’une lentille intraoculaire pour la prise en charge des défects iriens par Choyce en 1956 [1, 2]. Ils visent à corriger des défects iriens congénitaux (colobome, albinisme oculaire…) ou traumatiques afin de diminuer les éblouissements et la sensibilité lumineuse [3-5]. Certaines données récentes de la littérature rapportent une utilisation esthétique par certains praticiens chez de jeunes patients sans antécédents ophtalmologiques, dans le but unique de changer la couleur de leurs yeux [6, 7].

Implants analysés

Deux dispositifs médicaux ont été répertoriés dans cette indication en l’absence de marquage CE (Communauté européenne) ou d’agrément par la FDA (Food and Drug Administration). Le 1er, l’implant NewColorIris (Kahn Medical Devices, Panama City, Panama), breveté en 2006 (US patent 2006#7025781 2B), est un implant de 11 à 13 mm de diamètre en silicone avec une ouverture “pupillaire” de 3,5 mm et une épaisseur de 0,16 mm (fig. 1A). Afin de le maintenir en place dans le segment antérieur, 6 flaps arrondis sont présents en périphérie.

Le 2d implant, BrightOcular (Stellar Devices LLC, New York, États-Unis), est plus récent, breveté en 2012 (US patent 2012#8197540), et présente des caractéristiques légèrement différentes (diamètre entre 11,5 et 13,5 mm, épaisseur entre 0,16 et 0,18 mm). Il est maintenu en place par 5 flaps triangulaires périphériques. Enfin, sa face postérieure présente des rainures afin de permettre, théoriquement, un écoulement plus facile de l’humeur aqueuse [8] (fig. 1B).

Complications oculaires

Une récente revue de la littérature colombienne de Galvis et al. décrit un nombre important de complications oculaires chez les patients ayant[...]

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