Pollreisz A, Neschi M, Sloan KR et al. Atlas of human retinal pigment epithelium organelles significant for clinical imaging. Invest Ophthalmol Vis Sci, 2020;61:13.
L’épithélium pigmentaire rétinien (EP) remplit des fonctions essentielles au maintien physiologique des photorécepteurs, la phagocytose des segments externes de ces photorécepteurs, le transport des nutriments et des caroténoïdes de la choriocapillaire vers la rétine neurosensorielle. Il sert enfin de soutien métabolique pour les cellules de Müller. L’EP est au centre de la pathogénie de nombreuses maladies rétiniennes. La détection précoce des processus pathologiques de l’EP est essentielle dans de nombreuses maladies de la rétine.
L’EP n’est visualisé cliniquement qu’à travers ses organites, notamment les mélanosomes et la mélanolipofuscine pour la photographie couleur du fond d’œil, la lipofuscine et la mélanolipofuscine sur les clichés en autofluorescence, et tous ces éléments plus les mitochondries en OCT (fig. 1). La pigmentation de la choroïde est la principale source de variabilité de l’aspect du fond d’œil entre individus. Pour l’autofluorescence et l’OCT, les signaux provenant de l’épithélium pigmentaire de la rétine sont intenses et, en OCT, les organites de l’EP déterminent un effet d’ombrage lié à leur réflectivité intense. Au contraire, la dégénérescence et l’atrophie des cellules de l’EP impliquent une perte de cet ombrage (hypertransmission).
Les progrès de la technologie OCT ont permis une visualisation de l’EP qui n’était pas accessible auparavant. Bien que l’EP ne soit pas hyperréflectif ni autofluorescent, les noyaux des cellules de l’EP influencent les images d’OCT parce que l’espace occupé par le noyau n’est pas disponible pour les autres organites.
Les auteurs de cet article publié en juillet dans IOVS ont analysé post-mortem la rétine d’un homme de 21 ans pour établir des corrélations entre les composants du cytoplasme des cellules de l’épithélium pigmentaire (mélanosomes, dépôts de lipofuscine-mélanolipofuscine, mitochondries, noyau) et les images d’OCT. Des mesures ont été réalisées sur les coupes en microscopie électronique (2 661 coupes à travers 17 cellules, fig. 2).
Les longueurs des mélanosomes, des dépôts de lipofuscine-mélanolipofuscine et des mitochondries étaient respectivement de 2 305 ± 528, 1 320 ± 574 et 1 195 ± 294 nm. Le rapport entre le corps cellulaire et le volume du noyau était de 4,6 ± 0,4. Les dépôts de lipofuscine-mélanolipofuscine et les mitochondries représentaient respectivement 75 et 63 % du plan d’imagerie de la rétine. Au niveau de l’EP, parmi les sources d’hyperréflectivité repérées en OCT, les dépôts de lipofuscine-mélanolipofuscine[...]
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