Wu P, Duan F, Luo C et al. Characteristics of ocular findings of patients with coronavirus disease 2019 (COVID-19) in Hubei province, China. JAMA Ophthalmol, 2020 [Epub ahead of print].
Les virus font partie de l’existence humaine depuis la nuit des temps et l’équilibre est souvent plus délicat qu’on ne le pense entre la survie du virus et celle de l’espèce humaine. Des épidémies virales ont parfois tué des populations presque entières, par exemple lorsque des Européens ont amené la variole en Amérique du Nord ou lorsque la rougeole a été introduite dans la population “naïve” des îles Féroé. Sur ces îles proches du Groenland, au milieu du xixe siècle, 4 000 habitants ont été touchés en 6 semaines et seules 5 personnes n’ont pas contracté le virus. Ces populations étant “naïves”, la rougeole a été associée à une mortalité pouvant aller jusqu’à 25 % de la population [1].
L’humanité, dans son ensemble, a survécu à l’évolution des menaces virales en évoluant avec elles, une exposition antérieure à des virus apparentés produit divers degrés de résistance à de nouvelles souches. Les interventions médicales et les mesures de santé publique strictes ont souvent modifié le cours de ces épidémies, mais finalement pas toujours de manière très prévisible.
La dernière grande pandémie a été la pandémie de grippe de 1918, qui a tué 20 à 50 millions de personnes dans le monde. Sa propagation avait été renforcée par les mouvements de troupes de la Première Guerre mondiale. Les sujets jeunes, peut-être en raison de leur réponse immunitaire plus importante, ont été touchés de manière disproportionnée, mourant de pneumopathie.
À la mi-avril 2020, on compte environ 100 000 décès sur la planète en rapport avec le nouveau coronavirus que nous avons appris à appeler SARS-CoV-2, l’ensemble des symptômes étant désigné par le terme Covid-19. Les États-Unis sont actuellement le pays où l’épidémie progresse le plus, avec plus de 500 000 cas diagnostiqués et plus de 25 000 décès. L’image des fosses communes dans le Bronx fait partie de celles qui resteront dans les esprits. Les estimations de la létalité varient d’ailleurs suivant les études, surtout en fonction de la capacité de test des pays où elles sont réalisées. Les études chinoises évoquaient jusqu’à récemment un taux de létalité entre 1 et 5 % [3]. Une étude récente réalisée en Rhénanie évoque un chiffre plus modeste, de l’ordre de 0,37 % [4]. L’âge et les comorbidités influencent bien sûr le risque d’une évolution sévère.
Pour de nombreuses maladies ou phénomènes, on peut distinguer le pathogène, l’individu et l’environnement, ces trois éléments formant un triangle qui conditionne un résultat. Par exemple, le SARS-CoV-2 a ses caractéristiques propres[...]
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