Les uvéites regroupent environ 60 étiologies différentes, de la maladie auto-immune à l’infection, qui ont une manifestation soit systémique soit purement oculaire. Les uvéites non infectieuses ont une prévalence plus élevée aux états-Unis (90,7 %) [1]. Néanmoins, le taux des uvéites infectieuses augmente car elles sont mieux diagnostiquées grâce à l’amélioration des techniques moléculaires.

Les uvéites infectieuses ont une prévalence plus élevée dans les pays en voie de développement (11,9-50 % des uvéites) que dans les pays développés [1, 2].
Elles sont redoutées car elles ont un pronostic sévère en cas de retard diagnostique et thérapeutique ou en cas de traitement anti-inflammatoire inapproprié aggravant l’infection. Une uvéite infectieuse mal ou non traitée peut aussi devenir corticorésistante ou cortico­dépendante. Elles peuvent révéler une maladie infectieuse systémique, telle une syphilis ou une méningite herpétique, nécessitant un traitement en urgence ou avec un risque de contagion de l’entourage.

Classification des uvéites infectieuses

Il n’y a pas de classification spécifique pour les uvéites infectieuses. Elles peuvent être classées suivant la localisation primaire de l’inflammation [3] (tableau IA). Il est aussi intéressant de les classer suivant l’agent infectieux incriminé (tableau IB).

Diagnostic des uvéites infectieuses

Les uvéites infectieuses doivent toujours être recherchées lors du bilan étiologique. L’interrogatoire recherche des facteurs de risque d’immunodépression, des signes en faveur d’une infection systémique ou de contage infectieux, des voyages, des animaux. L’épidémiologie des uvéites infectieuses dépend de la localisation géographique, des conditions climatiques, des habitudes de vie rurales ou urbaines [2, 4].

La prise de sang orientée permet d’affirmer ou d’infirmer le diagnostic grâce aux sérologies. Les prélèvements oculaires permettent[...]

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