Le kératocône est caractérisé par une déformation progressive de la cornée qui s’accompagne d’un amincissement central ou paracentral. La cause primitive de cette affection n’est pas connue et une origine multifactorielle est suspectée. Le pronostic visuel est potentiellement mis en jeu en raison de la survenue d’une myopie évolutive, d’un astigmatisme irrégulier et de possibles opacités cornéennes pouvant conduire à la greffe de cornée. La prévalence du kératocône est très variable selon la population étudiée et varie entre 0,05 et 5,7 % dans une consultation de chirurgie réfractive, ce n’est donc pas une maladie rare [1]. Le stade évolutif peut être différent entre les deux yeux et l’existence de formes unilatérales strictes est discutée. Sa prévalence ne cesse d’augmenter dans le temps et représente un problème de santé publique.
Les facteurs de risque connus
1. En faveur d’une origine mécanique
>>> Les frottements oculaires
L’association entre les frottements oculaires et le kératocône a été retrouvée dans de très nombreuses études et cela depuis très longtemps. L’étude de Kaseras et al. montre une prévalence égale à 78,5 % pour les frottements oculaires chez les patients atteints de kératocône [2]. Selon Léoni-Mesplié et al., les frottements oculaires sont présents chez 91,84 % des enfants et chez 70,04 % des adultes atteints de kératocône [3]. L’étude de Gordon-Shaag a retrouvé les frottements oculaires comme facteur de risque du kératocône avec un odds-ratio de 3,37 et celle de Bawazeer et al. un odds-ratio de 5,38 [4, 5].
On note aussi que ces frottements oculaires précèdent l’apparition du kératocône et que, s’ils sont poursuivis, la déformation cornéenne s’aggrave. A contrario, elle se stabilise à l’arrêt des frottements oculaires.
Après[...]
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