La dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) est une pathologie multifactorielle complexe comportant des facteurs génétiques multiples, environnementaux et constitutionnels. L’inflammation, le stress oxydatif et le métabolisme des lipides semblent des éléments prépondérants dans la pathogénie de la maladie. L’importance des facteurs génétiques a surtout été révélée avec l’influence des variations du facteur H d’histocompatibilité (CFH) et celle du gène de susceptibilité ARSM. Une autre composante, l’épigénétique, pourrait permettre d’expliquer certaines des relations entre les facteurs environnementaux et les facteurs génétiques.

Malgré l’importance de la susceptibilité génétique dans la DMLA, les formes familiales de la maladie sont relativement rares dans nos consultations [1]. Certains variants n’ont un retentissement sur le phénotype que lorsqu’ils sont associés à d’autres allèles à risques [2, 3]. De la même manière, l’expression de certains variants à risque peut dépendre de facteurs environnementaux [2].

L’épigénétique décrit les modulations de l’activité des gènes qui peuvent être transmises avec les divisions cellulaires sans modification de l’ADN [4-6]. Les molécules impliquées dans ces mécanismes sont désignées par le terme “épigénome” [7]. En ophtalmologie, plusieurs auteurs ont récemment montré l’influence de facteurs épigénétiques dans la DMLA [8, 9]. Une meilleure compréhension de l’implication des variants génétiques à risque, de leur relation avec l’épigénétique et les facteurs environnementaux permettrait de mieux quantifier le risque de développer la maladie ou de mieux comprendre les variations récentes de l’incidence de la DMLA.

Implications pour la DMLA

L’inflammation, le stress oxydatif et des altérations du métabolisme des lipides sont trois éléments qui semblent prépondérants dans la pathogénie de[...]

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