La vasculopathie polypoïdale choroïdienne (VPC) a été décrite pour la première fois par Yannuzzi en 1982 [1]. Elle est décrite comme une vascularisation anormale et ramifiée de la choroïdienne interne, associée à des dilatations vasculaires anévrysmales et pouvant être responsable d’un décollement de l’épithélium pigmentaire (DEP) séreux, et parfois d’un véritable tableau hémorragique. La VPC est le plus
souvent idiopathique, mais peut aussi être secondaire à une dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) exsudative, un staphylome myopique, une épithéliopathie rétinienne diffuse (ERD) ou un nævus.
Plus récemment, Freund intègre la VPC dans le spectre des pachychoroïdes [2] (tableau I), et a récemment rebaptisé la VPC en “néovaisseaux de type 1 avec anévrysmes” [3].
Quelles sont finalement les différences entre la DMLA et la VPC ?
1. Épidémiologie (tableau II)
Sur le plan épidémiologique, à l’inverse de la DMLA exsudative, la prévalence de la VPC est plus marquée dans les populations asiatiques que dans les populations caucasiennes. L’âge de découverte [4] reste plus précoce dans la VPC (60 ans versus 70 ans dans la DMLA exsudative), et touche plus souvent les femmes que les hommes (chez les caucasiens).
Cependant, les deux entités partagent certains facteurs de risques environnementaux (le tabac) et génétiques [2] (CFH, HTRA1, LOC387715), avec un odds ratio et des fréquences alléliques différents. Le tabagisme est significativement associé à la fois à la VPC et à la DMLA exsudative. Dans une étude sur la population chinoise, les personnes qui fument ont 4 fois plus de risque d’avoir une VPC [5].
2. Présentation clinique
Concernant la présentation clinique du fond d’œil, la VPC peut se caractériser dans de nombreux cas par une atteinte extrafovéolaire et parfois[...]
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