La neuropathie optique glaucomateuse est une pathologie chronique, progressive et qui peut conduire à la cécité. Au regard de ces enjeux, du caractère insidieux, asymptomatique et irréversible de cette affection, une détection au stade le plus précoce de la maladie est nécessaire.
Dans ce but, l’imagerie OCT permet la mesure de l’épaisseur des fibres nerveuses rétiniennes péripapillaires (RNFL), mais surtout de quantifier l’épaisseur du complexe des cellules ganglionnaires (GCC) en région maculaire et de rechercher des amincissements débutants, signes d’atteinte au stade prépérimétrique (fig. 1). En effet, on considère que la neuropathie optique glaucomateuse affecte de manière préférentielle la couche des cellules ganglionnaires et la plexiforme interne [1].
Nous rapportons également des modifications de la couche nucléaire interne (INL) avec la présence de pseudo-kystes, avec des corrélations structure-fonction significatives en rapport avec une probable dégénérescence rétrograde trans-synaptique initiée par la mort d’une certaine population de cellules ganglionnaires rétiniennes. Ainsi, il semblerait que tout la rétine interne soit impliquée dans la dégénérescence neuro-rétinienne glaucomateuse, des fibres nerveuses à la nucléaire interne.
Cette étude avait pour objectif de détecter, décrire et comprendre la présence de pseudo-kystes en région maculaire, localisés au niveau de la couche nucléaire interne, chez des patients présentant une neuropathie glaucomateuse à angle ouvert.
Matériel et méthode
Au sein de nos consultations de suivi pour le glaucome, tous les patients bénéficient d’un examen OCT pour mesurer l’épaisseur des fibres optiques péripapillaires ainsi que l’épaisseur du complexe ganglionnaire maculaire avec l’OCT XR Avanti (Optovue, Fremont, USA). Une analyse précise des images en B-scan avec mesure manuelle de l’épaisseur de la couche nucléaire interne au niveau de la zone des kystes ainsi qu’au voisinage de celle-ci, un examen en OCT “en face” 6 x 6 mm avec une segmentation (slab) d’une épaisseur de 25 µm focalisée sur la couche nucléaire interne permettant d’obtenir une topographie précise de cette couche et de la distribution de ces pseudo-kystes, et un champ visuel central 10-2 (Humphrey, Zeiss Meditec, Dublin) ont été réalisés.
La densité des pseudo-kystes a été mesurée à partir des images d’OCT en face grâce au logiciel image J™ (National institute[...]
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