Quoi de neuf en chirurgie de la cataracte en ce début d’année 2019 ? Tout d’abord une baisse effective de 8,5 % depuis 2018 de la cotation de l’acte par l’incompatibilité d’association du code BELB001 à celui de la chirurgie de la cataracte, mais peut-être une poursuite de cette tendance de nos tutelles à vouloir, de façon unilatérale et non concertée, réduire encore la valeur de l’acte. Par ailleurs, on observe une concentration des établissements dans des structures d’achats qui modifient les relations entre chirurgiens, établissements et laboratoires. Sur le plan technique, la commercialisation des lasers femtosecondes en France est un échec patent, avec à peine quelques unités vendues et peu de chirurgiens l’utilisant en routine. Pas de changement radical donc, mais quelques éclairages ou nouveautés autorisant comme toujours une évolution médicale favorable.

Environnement de la chirurgie de la cataracte

L’année 2017 aura vu le nombre de cataractes opérées en France atteindre les 850 000, avec une progression de 2,50 % par rapport à 2016. Ce niveau de croissance est relativement bas si on le rapporte à l’augmentation de 27,60 % entre 2010 et 2017, soit une moyenne de près de 4 % par an. Cet infléchissement de la courbe de croissance est difficile à analyser mais il ne peut être exclu que les difficultés d’accès aux soins, inégales sur le territoire national, aient pu y contribuer. Quoi qu’il en soit, nous n’assistons pas (encore ?) à une explosion des volumes comme l’effet attendu du papy boom aurait pu le laisser supposer.

Le GHS, de son côté, a vu sa valeur se maintenir, donnant un répit aux établissements de santé avant de possibles baisses à venir. Le niveau des honoraires a, quant à lui, diminué de facto de 8,5 % du fait de la suppression de la cotation de l’injection intracamérulaire d’antibiotiques,[...]

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