Les anomalies de l’interface vitréo-maculaire (AIVM) sont fréquentes chez les patients ayant un œdème maculaire diabétique (OMD). Ces anomalies pourraient être impliquées dans la genèse de l’œdème. Des améliorations spontanées d’un OM ont ainsi été observées après la survenue d’un décollement postérieur du vitré (DPV). Le but de cet article est :
- d’estimer la fréquence des AIVM associées à l’OMD ;
- d’évaluer l’impact de ces anomalies sur l’OMD ;
- d’estimer si la présence d’AIVM a une influence sur le choix du traitement et sur l’évolution sous traitement.
>>> La prévalence des anomalies de l’interface vitréo-maculaire associées à un OMD varie selon les séries entre 6,6 % et 52,1 %. Dans une série récente de 146 yeux [1], cette fréquence était évaluée à 18,5 %. Dans 70 % des cas, il s’agissait d’une membrane épirétinienne (MER) et dans 30 % des cas une traction vitréomaculaire (TVM). Mais il n’est pas rare de trouver dans d’autres séries des prévalences de MER voisines de 50 % [1-3]. Dans une série de patients suivis au Centre d’Imagerie et de Laser (CIL), nous retrouvons ainsi une fréquence de MER de 41 %. La fréquence des TVM est quant à elle comprise entre 6 et 15 % ; la fréquence de TVM retrouvée au CIL est de 7 %.
La survenue d’AIVM est favorisée par les antécédents de photocoagulation panrétinienne, par la chirurgie de la cataracte et par l’âge. À l’inverse, l’ancienneté du diabète et l’équilibre glycémique ne semblent pas influencer la survenue de ces anomalies.
>>> La présence d’AIVM a un impact sur l’acuité visuelle des patients ayant un OMD. En effet, les patients ayant un OM et une AIVM ont, au moment du diagnostic initial, une à deux lignes d’acuité visuelle de moins que les patients ayant un OM sans AIVM, alors que l’on ne constate pas de différence d’épaisseur rétinienne entre les deux groupes [1, 2]. À épaisseur rétinienne centrale égale, l’impact fonctionnel des AIVM semble plus délétère que l’action de la rupture de la barrière hémato-rétinienne (BHR).
La conséquence des AIVM sur l’effet des anti-VEGF est diversement appréciée suivant les études. Certaines études montrent que la présence d’AIVM ne diminue pas l’efficacité des anti-VEGF, alors que la plupart des études retrouvent un impact fonctionnel et anatomique négatif de la présence d’une AIVM. Ce qui paraît, au final, assez logique : les anti-VEGF sont actifs sur la composante hémato-rétinienne et non actifs sur la composante tractionnelle. Les anti-VEGF sont donc efficaces en cas d’OMD associés à des AIVM (fig. 1), mais leur efficacité est moindre qu’en l’absence de ces anomalies.
>>> De nombreux auteurs se[...]
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