Indications, bilan et sélection des patients

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L’orthokératologie est une méthode de remodelage douce de la surface cornéenne en agissant uniquement sur l’épithélium cornéen par l’intermédiaire d’une lentille rigide dont la géométrie de la face interne, en zone optique (zone d’action), est plus plate au centre (zone d’appui) et plus courbe en moyenne périphérie (zone de réservoir) (fig. 1). Il s’agit d’un “moulage” de l’épithélium cornéen.

Plusieurs paramètres interviennent dans les indications de l’orthokératologie. Poser l’indication revient à répondre à une série de questions : par qui ? Avec quoi ? Pour traiter quoi ? Et enfin pour qui ?

Par qui ? (tableau I)

Les indications de l’orthokératologie diffèrent selon l’expérience de l’adaptateur. Il est conseillé aux adaptateurs débutants de commencer par traiter la myopie ne dépassant pas -4 dioptries, associée ou non d’un astigmatisme ne dépassant pas 2 dioptries. Ce sont tout simplement les limites des premières lentilles orthokératologiques qui ont fait leurs preuves.

La géométrie de la cornée à traiter a une importance. Une cornée d’emblée trop plate nécessite plus souvent des ajustements qui ne sont pas toujours évidents à gérer. Il est donc conseillé de ne traiter que les cornées ayant une kératométrie supérieure ou égale à 41 dioptries, avec une excentricité dans le méridien le plus plat supérieure à 0,5.

Le patient idéal sera celui qui est déjà porteur de lentilles de contact. Sa motivation sera évidemment déterminante pour réussir l’adaptation. Les sportifs, notamment ceux qui pratiquent les sports aquatiques, sont souvent les plus motivés, ainsi que les patients qui travaillent en milieux poussiéreux. La myopie évolutive concerne le plus souvent les jeunes patients, ce sont les parents qui sont les plus motivés par la
technique et donc les alliés de l’adaptateur. Cependant, il convient de ne jamais forcer la main et de s’assurer la réelle adhésion au traitement du jeune concerné.

Les adaptateurs expérimentés s’aventurent non seulement vers les myopies et astigmatismes plus importants, mais aussi l’hypermétropie modérée dont les patients sont, pour la plupart, atteints de presbytie débutante. Ces adaptations, qui sont plus laborieuses et moins prédictibles, nécessitent plus fréquemment des[...]

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À propos de l’auteur

Centre d’Ophtalmologie Bidassoa, HENDAYE.