Des troubles de la cicatrisation cornéenne sont observés au cours de nombreuses pathologies de la surface oculaire telles que les syndromes secs, les kératites infectieuses, les kératites auto-immunes, les kératites toxiques ou les traumatismes chimiques ou physiques. Ces agressions peuvent aboutir à des ulcérations épithéliales qui peuvent se chroniciser voire évoluer vers des complications sévères. En effet, tout retard de cicatrisation de l’épithélium cornéen aura des conséquences sur la transparence, la régularité du stroma et donc la qualité optique de la cornée.
Des séquelles, telles que l’amincissement (parfois jusqu’à la perforation) ou la néovascularisation stromale, peuvent limiter la récupération visuelle finale de ces patients. Une fois l’épithélium reconstitué, la fibrose sous-épithéliale séquellaire et la taie cornéenne résultante seront d’autant plus denses et profondes que le retard de cicatrisation aura été prolongé.
Le traitement de première intention d’un ulcère cornéen comporte l’arrêt de toute iatrogénie, l’utilisation des substituts lacrymaux, des facteurs pro-cicatrisants ainsi que les inhibiteurs des collagénases. Devant une ulcération chronique ou récidivante, le collyre de sérum autologue ou le plasma enrichi en facteurs de croissance pourront être indiqués. Des études récentes montrent des résultats encourageants suite à l’utilisation de la thérapie matricielle ou à l’instillation de facteurs de croissance neurotrophiques. En cas de menace de perforation, des mesures chirurgicales devront être associées à la prise en charge.
Détermination des facteurs étiologiques de l’ulcération cornéenne
L’analyse clinique de la surface oculaire, des facteurs anatomiques et déclenchants associés à l’ulcération cornéenne est essentielle. La prise en charge de l’ulcère dépendra de son étiologie et des facteurs aggravants présents. On précisera donc l’histoire de la maladie, les antécédents oculaires et généraux, l’utilisation de lentilles de contact ou d’une automédication[...]
Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.
Vous êtes abonné(e)
IDENTIFIEZ-VOUS
Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS
Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales
S'inscrire