Quel anti-VEGF pour les néovaisseaux de type III de la DMLA ?

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Cho HJ, Hwang HJ, Kim HS et al. Intravitreal aflibercept and ranibizumab injections for type 3 neovascularization. Retina, 2018;38:2150-2158.

Les néovaisseaux de type III de la DMLA, ou “Retinal Angiomatous Proliferation” (RAP), ou encore “anastomoses choriorétiniennes”, représentent 5 à 34 % des formes exsudatives de la maladie (fig. 1). Ces néovaisseaux se développent principalement dans la rétine neurosensorielle [1]. La pathogénie de ces néovaisseaux est encore discutée et deux mécanismes principaux pourraient être impliqués : une prolifération néovasculaire prenant son origine dans le plexus rétinien profond et l’extension intrarétinienne d’une néovascularisation de type I (initialement sous-épithéliale) [1-3].

Par ailleurs, ce type de néovaisseaux est régulièrement associé à la présence de pseudodrusen réticulés et au développement d’une atrophie géographique. Plusieurs études ont aussi montré la fréquence des amincissements choroïdiens chez les patients ayant des néovaisseaux de type III.

Le traitement des formes exsudatives de la DMLA repose principalement sur les anti-VEGF intravitréens et deux molécules sont principalement utilisées, le ranibizumab et l’aflibercept. En pratique courante, l’efficacité de ces deux molécules est considérée comme assez équivalente. Le choix d’une molécule ou d’une autre est parfois influencé par les antécédents du patient (le moindre passage systémique du ranibizumab peut inciter à l’utiliser plus facilement chez les patients ayant eu un antécédent d’infarctus ou d’AVC bien que les études princeps ayant validé l’aflibercept n’aient pas montré d’événement cardiovasculaire particulièrement fréquent ou important chez les patients étudiés [4]). Pour mémoire, le ranibizumab bloque le VEGF-A alors que l’aflibercept bloque à la fois le VEGF-A, le VEGF-B et le PGF (Placenta Growth Factor).

Plusieurs auteurs ont évoqué la possibilité que les anti-VEGF puissent majorer le développement d’une atrophie géographique (AG) chez les patients traité pour des néovaisseaux [5]. On considère néanmoins que la relation entre les traitements anti-VEGF et l’AG n’est pas vraiment établie et que si elle était établie elle concernerait probablement le moyen ou le long terme alors que les anti-VEGF apportent des bénéfices importants à court terme.

L’étude de l’équipe coréenne publiée dans le numéro de novembre de Retina est la première étude comparative de ces deux anti-VEGF vis-à-vis des néovaisseaux de type III. Bien qu’elle soit rétrospective et monocentrique, elle a l’intérêt d’un effectif relativement important et d’une analyse qui fait intervenir le mode d’action des deux molécules.
63 yeux (chez 58 patients) initialement naïfs de tout traitement présentant des néovaisseaux de type[...]

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.