La photocoagulation rétinienne a été introduite par Meyer-Schwickerath dans les années 1940 [1]. Depuis la Diabetic Retinopathy Study [2] et la Early Treatment Diabetic Retinopathy Study (ETDRS) [3-6], la photocoagulation au laser à travers la lampe à fente est devenue le gold-standard pour le traitement de la rétinopathie diabétique proliférante. Dans l’étude ETDRS, la photocoagulation panrétinienne (PPR) était réalisée avec des spots de 500 microns appliqués pendant une durée de 0,1 à 0,2 secondes [3].

Le positionnement des spots laser avec les lasers conventionnels est effectué manuellement en inclinant la lentille contact, et en déplaçant la lampe à fente et le faisceau de visée. Au cours des années, de nombreuses améliorations ont eu lieu, avec notamment l’introduction de lasers jaunes et diodes avec plusieurs avantages liés à leurs différentes longueurs d’onde [5-7].
En 2006, la technique de photocoagulation laser multispot a été introduite. La réduction de la durée du temps d’exposition de 100 ms à 10 ms avec ces appareils permet en effet de diminuer le temps nécessaire pour délivrer chaque impact et, donc, d’en délivrer plusieurs dans un pattern fixe présélectionné suffisamment rapidement pour limiter les dangers liés aux mouvements oculaires pendant le traitement [8]. Cette réduction du temps d’exposition a également entraîné une diminution significative du temps de traitement et de la douleur ressentie par le patient [9-11].

Hormis la réduction du temps d’exposition permettant l’utilisation en multispot, le traitement par laser de la rétine n’a presque pas évolué et consiste toujours à observer le fond d’œil via une lampe à fente et un verre contact grand champs.

Une nouvelle technologie permettant de réaliser des traitements assistés par ordinateur a été cependant développée ces dernières années. La photocoagulation au laser navigué Navilas (Navilas, OD-OS GmBH, Teltow, Allemagne) a été introduite en 2009, initialement pour les traitements lasers maculaires.

La première version de ce laser permettait de faire des images couleurs, infra-rouges et également des angiographies du pôle postérieur sans lentille contact, mais c’était cependant encombrant et d’utilisation peu intuitive. Récemment, une deuxième génération plus facile d’utilisation est apparue avec le laser Navilas 577s. Il n’est plus couplé à un angiographe, ce qui le rend moins volumineux que précédemment. La suppression de l’angiographe ne diminue en rien les possibilités du laser car il est toujours possible d’importer, si on le souhaite, via une clé USB ou une connexion en réseau, une angiographie ou tout autre examen pertinent pour réaliser le[...]

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