Chirurgie des trous maculaires de petit et moyen diamètre : quelle attitude adopter ?

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La dissection de la membrane limitante interne n’est pas nécessaire pour les TM < 400 µm

>>> La taille du trou maculaire a probablement la meilleure valeur pronostique de fermeture de ce dernier. Les fermetures spontanées de trou maculaire se font presque exclusivement sur des trous de petite taille < 250 µm. Sur une étude évaluant 84 cas de TM opérés avec (n = 36) ou sans pelage (n = 48) de la MLI, le succès était de 100 % pour les trous dont le diamètre était ≤ 400 µm dans les 2 groupes [1]. Il ne semble donc pas nécessaire de réaliser des manœuvres additionnelles comme la dissection de la MLI pour fermer des trous maculaires de moyenne taille (≤ 400 µm). En revanche, il est recommandé d’enlever la MLI pour des trous > 400 µm car, dans ce cas, la dissection apporte un réel bénéfice sur le taux de fermeture. En effet, le taux de fermeture sans dissection de MLI n’est que de 73-76 % pour les trous > 400 µm, alors qu’il augmente à 100 % avec pelage [1].

>>> Le cas particulier des TM du myope fort doit être souligné, car sa physiopathologie est différente. Le vitré n’est pas toujours décollé du pôle postérieur, avec la présence de résidus de cortex vitréens postérieurs rétractiles retrouvés dans plus de 60 % des cas, participant à la genèse du trou [2]. Le pelage de le MLI permet d’ôter toutes les structures prérétiniennes exerçant des tractions tangentielles, et il est donc classique, quelle que soit la taille du TM, d’effectuer un pelage systématique.

>>> De récentes publications suggèrent un effet délétère de l’ablation de la MLI.
Le pelage entraînerait un processus associant perte gliale et cicatrisation [3] qui pourrait altérer la fonction visuelle. Il a également été montré que l’ablation de la MLI pouvait entraîner une altération de l’onde b de l’électrorétinogramme focal [4]. Enfin, de récents travaux [5] soulignent un amincissement significatif de l’épaisseur rétinienne périmaculaire dans la zone du pelage de la MLI, et notamment de la couche des fibres optiques. Ce pelage de la MLI est en outre associé à une hyposensibilité notable en micropérimétrie [6]. Le fait de ne pas enlever la MLI donnerait par ailleurs de meilleurs résultats visuels dans une récente[...]

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À propos de l’auteur

Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.