Atrophie géographique : des critères diagnostiques et des marqueurs de l’évolutivité !

0

Sadda SR, Guymer R, Holz FG et al. Consensus Definition for Atrophy Associated with Age-Related Macular Degeneration on OCT: Classification of Atrophy Report 3. Ophthalmology, 2018;125:537-548.
Holz FG, Sadda SR, Staurenghi G et al. Imaging Protocols in Clinical Studies in Advanced Age-Related Macular Degeneration : Recommendations from Classification of Atrophy Consensus Meetings. Ophthalmology, 2017;124:464-478.

La définition de l’atrophie géographique a longtemps été imprécise, peut être parce que le terme avait initialement été utilisé pour désigner l’atrophie de l’épithélium pigmentaire des choroïdites serpigineuses [1]. C’est seulement au milieu des années 1970 que Blair d’une part et Sarks d’autre part ont utilisé le terme “Geographic Atrophy of Retinal Pigmentary Epithelium” pour désigner les formes évoluées, non exsudatives de la Dégénérescence Maculaire Liée à l’ ge (DMLA) [2,3].

En 2016, le premier rapport du groupe CAM (classification of atrophy meeting) -Group, soulignait la faiblesse de la nomenclature avec d’importantes disparités de définition entre les auteurs [4]. Le terme “atrophie géographique” ne permet pas de quantifier le degré d’extension des lésions de la rétine externe vers l’épithélium pigmentaire et vers la choriocapillaire. Aucun consensus n’avait en outre été établi pour définir la taille minimale des plages d’atrophie. Surtout, les auteurs de ce premier rapport CAM faisaient remarquer que la constitution de séries homogènes de patients est indispensable à la démonstration de l’effet thérapeutique d’un médicament. La nécessité d’une meilleure définition de la maladie était donc un préalable.

C’est l’amélioration des moyens d’imagerie et en particulier de l’OCT qui a finalement permis d’apporter une meilleure définition des formes non exsudatives de la DMLA. Les auteurs du groupe CAM se sont accordés pour associer le terme “atrophie géographique” à la présence de lésions atrophiques de la rétine externe à bords nets, associées à une perte de photorécepteurs, d’épithélium pigmentaire rétinien (EP) et de la choriocapillaire sous-jacente. La définition de l’atrophie géographique repose actuellement sur l’OCT même si d’autres moyens diagnostiques permettent de compléter le bilan.

Les clichés couleurs (CP) restent le premier outil d’imagerie dont disposent de nombreux praticiens et il est donc utile que certains critères diagnostiques reposent sur la description de clichés couleurs. L’autofluorescence (FAF) a longtemps été l’élément principal permettant de repérer les plages d’atrophie et d’avoir une certaine notion de leur évolutivité. Depuis le milieu des années 2000, l’amélioration de la technologie a permis d’utiliser l’autofluorescence[...]

Connectez-vous pour consulter l'article dans son intégralité.

Pas encore abonné(e)
INSCRIVEZ-VOUS

Inscrivez-vous gratuitement et profitez de tous les sites du groupe Performances Médicales

S'inscrire
Partagez.

À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.