OCT-angio : pour l’instant plus intéressant qu’utile ?!

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Depuis son avènement en 2013, l’OCT-angiographie a fait l’objet d’un nombre impressionnant de publications. Le fait d’élargir le champ des possibilités de l’OCT qui était déjà disponibles a permis de répandre facilement la technique.

Peut-être en raison des artefacts de projection, de la relative lenteur d’acquisition et des difficultés pour sélectionner les plans à analyser, l’apport pratique de l’OCT-angio est apparu un peu relatif, surtout par rapport à l’enthousiasme suscité initialement. Actuellement tout au moins, l’apport de cette technique semble davantage concerner la compréhension des pathologies de rétine médicale que leur prise en charge pratique.

Historique

Jusqu’au milieu des années 1990, l’examen du fond d’œil, les rétinographies et les angiographies avec injection de colorant avaient permis de décrire un grand nombre de pathologies, de comprendre une partie de leur pathogénie et de guider la conduite à tenir avec les moyens thérapeutiques de l’époque.

L’introduction puis l’amélioration progressive des appareils d’OCT a permis d’accéder à un autre niveau de compréhension des pathologies, par exemple décrire les syndromes d’interface vitréorétiniens, décrire les maculas bombées… Entre temps, l’amélioration des moyens thérapeutique a favorisé l’intégration de l’OCT dans les outils de la prise en charge des maladies. Par exemple, au cours de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) depuis l’avènement des anti-VEGF, le suivi des traitements et même souvent le diagnostic initial peuvent être faits sur la base des informations apportées par l’OCT-B.

Apport de l’OCT et de l’OCT-angio

Comme illustrés sur la figure 1, les syndromes d’interface faisaient l’objet d’hypothèses avant que l’OCT ne soit disponible. C’est l’OCT-B qui a permis de comprendre la pathogénie des tractions vitréomaculaires, des trous maculaires et qui guide les indications chirurgicales.

Pour la DMLA, l’OCT a permis de modifier la nomenclature des néovaisseaux choroïdiens pour mieux préciser leurs rapports avec l’épithélium pigmentaire. L’OCT-B fait souvent le diagnostic des néovaisseaux choroïdiens sans qu’il soit tout à fait nécessaire de réaliser une angiographie à la fluorescéine. Dans certains cas, l’OCT-angio permet de repérer un lacis néovasculaire (ce qui permet alors de ne pas réaliser une angiographie à la fluorescéine si celle-ci avait été envisagée).

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À propos de l’auteur

Centre de Rétine Médicale, MARQUETTE-LEZ-LILLE, Service d’Ophtalmologie, Hôpital Lariboisière, PARIS.