La découverte d’une baisse d’acuité visuelle associée à une pâleur papillaire évocatrice d’atrophie optique (AO) est une situation qui n’est pas exceptionnelle et qui peut s’observer à tous les âges de la vie. Une telle découverte doit amener à une démarche diagnostique qui sera guidée par l’âge du patient et le contexte clinique général et ophtalmologique. Cette démarche diagnostique permet de retrouver le mécanisme de cette AO, qui peut être inflammatoire, toxique, vasculaire, compressif ou héréditaire, et son étiologie. Ces différents éléments conditionnent la prise en charge et son degré d’urgence. Mais il faut d’abord affirmer l’existence d’une souffrance primitive du nerf optique responsable de l’atteinte de la fonction visuelle.
Confirmer l’atteinte primitive du nerf optique
L’existence d’une atrophie optique est parfois évidente chez un patient qui se plaint d’une baisse d’acuité visuelle (BAV) franche et dont la papille est pâle. Mais le diagnostic est plus difficile lorsque ces éléments cliniques ne sont pas francs. La BAV peut manquer chez un jeune enfant où elle peut sembler ne pas être corrélée au degré de pâleur papillaire. Cette dernière est parfois peu importante faisant discuter une autre cause d’altération visuelle.
Dans ces cas “douteux”, il faut confirmer l’atteinte primitive du nerf optique et, par conséquent, éliminer une BAV due à une atteinte maculaire ou à une diminution de la coloration papillaire secondaire à une cause rétinienne [1]. L’examen minutieux de la rétine à la recherche de signes de dégénérescence, de migrations pigmentaires parfois minimes et localisées, d’une gracilité artérielle peut permettre d’orienter le diagnostic. Nous ne ferons que citer les papilles atrophiques mais présentant une excavation quasi complète lors[...]
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